vendredi 18 août 2017

Balades Lyonnaises entre Saône, St Georges, Terreaux and co 2017


Voici quelques images prises au gré de mes pérégrinations lyonnaises en toutes saisons parmi des quartiers que j'affectionne particulièrement. Lyon est une belle ville où il y a tant à découvrir.
Commençons par Lyon capitale des gaules:

César y a établit son camp pour conquérir la Gaule et après sa mort  la ville est devenue une colonie romaine. Elle s'appelle alors Lugdunum. C'est déjà une cité puissante.
De fait, étant à un carrefour géographique, de grandes voies routières partent de Lyon. La ville s'organise entre ses 2 fleuves la Saône et le Rhône. 
D'ailleurs au temps des romains, une partie de la ville sur les pentes de la Croix Rousse s'appelle Condate ( mot désignant une confluence) . 
carte de Lyon à l'époque romaine

De nos jours, la plaisanterie classique consiste à dire qu'il y a 3 fleuves à Lyon : la Saône , le Rhône et ...le Beaujolais!! 
Mais allons à la découverte des sites antiques...
L'amphithéâtre des trois Gaulesc'est à dire l'Aquitaine, la Belgique, la Lyonnaise, a été construit en 19 après J.C.
Il est situé sur les pentes de la Croix Rousse et a accueilli les délégués de 60 tribus gauloises. Ils rendaient hommage à l'empereur face au majestueux autel fédéral aujourd’hui disparu. Puis il a été le lieu de jeux et fêtes populaires.
C'est aussi là que Caligula a fait assassiné son cousin Ptolémée et là aussi que sont morts les premiers martyrs chrétiens comme Sainte Blandine en 177. 
En vous promenant sur la colline de Croix Rousse non loin de l’amphithéâtre vous passerez certainement dans une rue qui s'appelle la rue des tables claudiennes, il s'agit d'un discours de l'empereur Claude  devant le Sénat, retrouvé dans les ruines du sanctuaire fédéral  des trois gaules sous la forme de deux fragments d'une table. Il réclamait pour les notables des trois gaules ( appelée la gaule chevelue) le droit d'entrer au Sénat.
Il semblerait d'après de nouvelles études archéologiques que le sanctuaire ne se situerait pas au 14 rue des tables claudiennes mais serait situé au carrefour des rues Bourdeau et Pouteau. Qu'à cela ne tienne vous pourrez toujours les admirer au musée gallo-romain.!!!
Amphithéâtre des trois Gaules
Le Grand Théâtre et l’Odéon sur la colline de Fourvière.
Le théâtre a été construit a l’époque d'Auguste lors de son séjour à Lugdunum en 16 avant J.C. lorsqu'il était venu à Lyon pour réorganiser la Gaule. Il peut accueillir 10000 places. Découvert en 1933, il est utilisé aujourd’hui  lors des spectacles des nuits de Fourvière.
Un odéon servant d’auditorium a été construit par Hadrien en 120 après J.C et découvert en 1946.
Théâtre
A proximité, le musée gallo-romain vous attend: il possède une grande collection de vestiges gallo-romains trouvés à Lyon et sa région. L'entrée du musée et de 6 euros.
Char processionnaire trouvé à la Cote St André (Isère)

Vénus dans un bateau

Jupiter

Masque cormier édifice funéraire

Mosaïque du cirque
Les thermes de la rue des Farges (vestiges d'une domus à péristyle ) sont encore visibles dans la cour de l'immeuble au n°6.
Nous laissons un peu de côté les Antiquités pour déambuler dans les différents quartiers lyonnais du centre
Quartier St Georges
Comme nous étions rue des Farges, redescendons vers le quartier St Georges par la montée du Gourguillon (en fait la descente devrais-je dire dans ce sens!!). Mais de là il y a une  très belle vue sur les toits de Lyon.
Montée du Gourguillon

Au sommet de la rue
La montée du Gourguillon permet de rejoindre à pied les théâtres romains de Fourvière cité plus haut.
La petite histoire dit que le pape Clément V, venu pour son couronnement à Lyon en 1305, y tomba de sa mule suite à l'effondrement d'un mur de soutien et y perdit une émeraude de sa tiare. A ce jour elle n'a toujours pas été retrouvée!!! 
Au n°2, il existe une traboule débouchant sur la montée du chemin neuf.
Les traboules permettaient de passer d'une rue à l'autre directement et pour les canuts de ne pas mouiller les étoffes de soie en cas de pluie .
Les traboules sont souvent privées et fermées de nos jours. Ainsi trabouler est devenu un terme lyonnais pour passer d'une rue à l'autre de cette façon.
Traboule
Le quartier St Georges est  un quartier moins connu mais qui recèle quelques belles maisons et façades comme la maison du Soleil place de la trinité. 
Un bout de la maison du soleil et la montée du Gourguillon
La maison du soleil a été rendu célèbre par Laurent Mourguet qui l'a utilisé pour son décor de Guignol. Cette maison date de 1723 et était la propriété du capitaine Barou du Soleil. L'entrée de l'immeuble se fait au numéro 2 de la rue st Georges où il y a un très bel escalier elliptique.
En vous promenant dans la rue vous découvrirez toutes ces façades, les traboules des n° 10 et 12 de la rue St Georges et les galerie suspendues en bois de l'impasse Turquet.
Façade rue St Georges



N'hésitez pas  à prendre un guide (papier ou humain) pour découvrir le quartier. L' intérêt des guides en chair et en os réside dans le fait  qu'ils ont parfois les clés pour rentrer dans les traboules ou immeubles. Allez  ensuite à l’église St Georges pour terminer la visite du quartier.


St Georges et Fourvière vus du pont
Quartier St Jean 
Du quartier St Georges, on se dirige maintenant vers St Jean. Si vous prenez la rue Tramassac vous passerez sous le funiculaire qui monte à la basilique de Fourvière. 
Vous pouvez bien sûr faire le circuit en montant par la ficelle et redescendre par le quartier St Georges
La ficelle
On arrive ainsi place St Jean et vers la Cathédrale du même nom.
En fait la Cathédrale que vous voyez sur la place est la Primatiale St Jean (siège du Primat). L'archevêque de Lyon a le titre de Primat des Gaules. Sa construction a débuté en 1175 pour se terminer en 1480. C'est un édifice gothique avec une très belle façade. Ne pas hésiter à la visiter pour voir le chœur, l'horloge astronomique et les vitraux.
Dans cette cathédrale s'y sont  tenus 2 conciles en 1245 et 1274. Elle a été le témoin de la consécration du pape d'Avignon Jean XXII. Puis Henri IV y a épousé en secondes noces Marie de Médicis en 1600. En 1943, s'y sont déroulées les fêtes du 6ème Grand Pardon. Ces fêtes se déroulent une fois par siècle lorsque la Fête-Dieu tombe le 24 juin le jour de la Saint Jean Baptiste.
St Jean et sa place



Détails de la façade

A la droite de la façade, s'élève la manécanterie (maison des chantres) du 12ème siècle.
Détails de la façade de la manécanterie
Tout à coté de St Jean vous avez le jardin archéologique avec quelques vestiges.
Ensuite même si le quartier St Jean est très touristique, il est très  agréable  de déambuler rue St Jean, rue Lainerie, rue Juiverie, rue du Boeuf et en poussant quelques portes on peut voir de belles cours ou en levant les yeux une belle architecture. 
La maison des avocats est reconnaissable à son crépi rose et à ses galeries à arcades. Elle abrite le musée international de la Miniature et du décor de cinéma.
Ce quartier possède une belle  architecture renaissance. La Renaissance (15ème et 16ème siècles) a été une époque prospère pour Lyon. Rabelais, Marot, Erasme y ont séjourné. L'économie est florissante: installation de foires, expansion de l'industrie de la soie, installation d'italiens dans l'activité bancaire ou éditoriale.
Tous ces gens ayant acquis une certaines richesses se font construire des hôtels particuliers avec de belles cours intérieures.
Dans ce quartier aussi vos pouvez trabouler mais de plus en plus les cours sont fermées.
Cour rue St Jean et son puits ci-dessous

Dans la rue juiverie, les banquier italiens se firent construire de beaux hôtels particuliers. Il est possible d'entrer dans certaines cours comme celui de l'hôtel Bullioud.
Hôtel Bullioud
Dans la rue on remarquera la ruelle  punaise (entre le n°16 et 18), une venelle pentue qui était un égout à ciel ouvert au Moyen Âge.
Dans la rue Lainerie au numéro 14, la maison de Claude Debourg, magistrat lyonnais, construite en 1516  et qui présente une riche façade très décorée avec une niche d'angle abritant la Vierge.
Ne pas manquer l’hôtel de Gadagne le plus vaste ensemble renaissance du Vieux  Lyon. Il est possible d'y déjeuner sur la terrasse au quatrième étage du batiment. Alors on se sent vraiment loin de la ville.
En repassant par la rue du Boeuf entrez dans la cour au n° 16 de la maison du Crible du 17ème siècle ou plus connue sous le nom de  Tour rose.

Ensuite vers le palais de justice  il faut prendre la passerelle piétonne pour se retrouver dans la presqu’île. 
Des ponts lyonnais on a une vue magnifique sur Fourvière , Croix Rousse et les berges.
Vue sur Croix Rousse

Vue sur la presqu'île

Vue sur Fourvière et l'ancien palais de Justice

Vue sur Croix Rousse


Quartier des Terreaux et pentes de la Croix Rousse.
La place des terreaux est célèbre pour : 
- la statue de Bartholdi qui est en réfection cette année, 
- pour le palais St Pierre, ancienne abbaye bénédictine construite au 17ème et 18ème siècle et musée des beaux arts aujourd’hui.
- ainsi que pour l’hôtel de ville. 
Derrière l’hôtel de ville se trouve l'opéra.

L'opéra de Lyon a été construit en 1831 par les architectes Chenavard et Pollet et restructuré et agrandi entre 1989 et 1993 par Jean Nouvel.
l'Opéra

Si vous voulez voir une architecture Art nouveau continuez jusqu'à l'école Martinière des jeunes filles (au n° 35 de la rue de la Martinière).Construite  en 1906, elle tient son nom d'un lyonnais du nom de Major Martin: Claude Martin (Militaire et diplomate) qui, ayant fait fortune, légua à sa mort en 1800 ses sous à la ville de Lyon et en Inde pour l'éducation des filles et des garçons. Ainsi naquirent les Martinières.
En montant derrière la place des Terreaux, vous arriverez rue St Polycarpe, au numéro 7 de la rue St Polycarpe vous avez l'établissement de la condition publique des soies. Dans cet établissement, était contrôlé le degré hydrométrique des étoffes de soie. La soie absorbant beaucoup l'humidité, il fallait garantir un poids loyal et marchand et de ce fait elle était chauffée pour en évacuer l'humidité.
Sur la façade un hommage à Pasteur qui a permit de lutter contre la maladie des vers à soie par une technique de séparation des oeufs sains des oeufs malades: le grainage cellulaire.
Aujourdh'ui le batiment  est devenu bibliothèque et maison de la culture.

Puis, vous arriverez sur l'église Ste Polycarpe, construite en plusieurs étapes entre 1665 et 1670, puis 1756 et enfin 1826 et 1836.
Non loin de l'église, le passage Thiaffait,  a été dans les années 1970 un haut lieu du crime et trafic en tous genres à Lyon. C'est monsieur Thiaffait (membre du bureau de bienfaisance et président de la société d'instruction élémentaire) qui a fait construire en 1827 la maison et le passage.
Aujourd'hui réhabilité, c'est le village des créateurs.
Puis vous pourrez vous  diriger vers la rue des tables claudiennes et l’amphithéâtre des 3 gaules (cités plus haut) et vous  pourrez redescendre par la montée de la grande côte (descendre par la montée  quelle idée!!) ou poursuivre sur le plateau de croix rousse (un des endroits que je n'ai pas arpenté complètement).
Entrée rue René Leynaud

Escalier aboutissant rue Burdeau

Montée de la Grande-Côte

Dans le sens de la descente.... vous rejoindrez les Terreaux

Autres lieux emblématiques:

Parc de la tête d'or
Si vous avez envie de pique niquer ou de prendre l'air loin du remue ménage de la ville, la Parc de la tête d'or est fait pour vous.
Créé par les frères Bulher, il a été ouvert en 1857 et s'est enrichi au fur et à mesure de serres, du zoo, d'un jardin botanique, d'une belle roseraie ...avec ses belles allées, son petit bistro au bord de l'eau,son lac ,on peut donc y faire du pédalo, courir, faire du vélo, s’asseoir dans l'herbe et rêvasser ou lire.
Si vous êtes en voiture, il est parfois difficile de trouver à se garer dans le quartier, mais les parkings de la cité internationale sont juste derrière.





Un air de vacances!!!


Le Panda roux
Halles de Lyon
Il faut faire un arrêt aux halles de Lyon pour y faire emplettes de saucisson à cuire (à Lyon on dit cervelas que l'on mange avec des pommes de terre à l'eau), du fromage, de la brioche à la praline, les grattons, les quenelles  etc..
Lyon est une belle étape gastronomique.
Parmi les bouchons et restos connus et bons que j'ai fréquenté: la mère Jean, Chez Chabert, chez Brunet, le café des fédérations, le Garet, la Meunière, Daniel et Denise, le potager des halles, l'auberge de fond rose,  mais il y en a plein d'autres que vous aurez certainement l'occasion de découvrir au fil de vos pérégrinations. Au vu du nombre, privilégiez le bouche à oreille ...
Quelques spécialités : tablier de sapeur, saucisson brioché, quenelles, salades lyonnaises, cervelle de canut, l'andouillette de chez Bobosse, les bugnes au mois de février mars, la tarte à la praline.

Fourvière
Un incontournable pour sa vue depuis l'esplanade et la visite de sa basilique.
En général on y monte avec le funiculaire (station à coté de la place St Jean) et on redescend à pied par les jardins.
C'est la colline qui prie (par opposition à la Croix Rousse, la colline qui travaille).
Au moyen-Age en 1192 une église est édifiée en l'honneur de St Thomas de Cantorbery récemment canonisé (1173) et à la Vierge Marie. La basilique est construite par l'architecte Pierre Bossan de 1872 à 1884. Une statue de Marie est érigée sur le clocher.




Un des monuments le plus visible de Lyon
La place Bellecour
Le lieu des rendez vous, sous la queue du cheval de Louis XIV. C'est la plus grande place de Lyon avec ses 62 000 m2.
Son histoire date de l'époque gallo romaine avec une activité militaire et marchande. Au XIIème siècle l'archevêque de Lyon y possède une vigne et le coin est nommé bella curtis "beau jardin".Elle devient pré de Belle-court en 1562.
Ensuite avec les rois et empereurs successifs, elle s'appelle place Louis le Grand sous Louis XIV, place de l'égalité à la Révolution, place Napoléon sous l'empereur du même nom, place du Maréchal Pétain suite à une visite du chef du régime de Vichy en novembre 1940. Elle reprendra le nom de Place Bellecour à la Libération.
De nombreuses manifestations y ont lieu, notamment à la Pentecôte avec le concours de la Boule Lyonnaise, à ne pas confondre avec la pétanque, les règles n'étant pas les mêmes.
L'hiver,vous pourrez contempler Lyon du haut de la grande roue.
La fête des lumières le 8 décembre
La fête des lumières dure 4 jours.Son histoire remonte en 1643: suite aux vœux des échevins qui ont promis, si l'épidémie de peste cessait, d'offrir à la Vierge Marie cierges et écus d'or. Cet hommage est rendu à l'époque le 8 septembre. Or en 1852 une statue de la Vierge devait être inaugurée à Fourvière à cette date mais en raison d'une crue de la Saône, l'inauguration a été reportée au 8 décembre. Le 8 décembre après un violent orage qui faillit provoquer l'annulation de l'inauguration, survint une éclaircie et la population illumina leurs fenêtres de petits lumignons. Au fil du temps la tradition s'est conservée.
Et puis depuis 1989, sous la municipalité de Michel Noir, de nombreux monuments ont été illuminés et des animations ont été créées. Cela draine un trop grand nombre de touristes aujourd'hui..
Quelques photos de la fête des lumières 2015 dont les animations avaient été restreintes suite aux attentats de novembre.

Place des Jacobins
sur les quais de Saône





Église St Martin d'Ainay

le Quartier d'Ainay et ses lumignons

Voilà donc un petit  aperçu de cette cité lyonnaise et des lieux où j'aime flâner, et je me dis que j'ai, néanmoins, encore plein de choses à découvrir....

Après vous être bien bambaner (promener) dans Lyon, en espérant que vous n'ayez pas pris une radée (averse) n'hésitez pas à pousser la porte d'un bouchon - ils sont légion à Lyon- avec vos gônes (enfants) pour prendre un petit mâchon (un repas copieux ) fait de grattons, tablier de sapeur, salades lyonnaises, cardons,saucisson pistaché (j'adore!!), de salade de carottes rouges (betteraves), tête de veau et pour finir une tarte à la praline (ah ça aussi c'est bon!!) sans oublier le classique pot lyonnais. Le pot lyonnais fait 46 cl. Son histoire vient des canuts qui avaient droit à 50 cl de vin payé par le patron. Ces derniers firent réduire la contenance à 46 cl, histoire d'exploiter un peu plus, (même sur le pinard!!). Au final après vous être restaurer ne soyez pas rapiat (avare) sur le pourboire!
J'espère que vous pourrez y faire pour pouvoir y dire à vos amis..!

2 commentaires:

  1. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

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    1. Je m'aperçois que j'ai supprimé le commentaire par erreur...je me suis bien amusée à faire ce circuit et je m'aperçois qu'il y aurait encore plein de choses à découvrir.Quand on tire la pelote.....

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