J'y étais passée pour l'expo universelle de 1998 lors d'un autotour au Portugal. Je n'y étais restée que deux jours et je n'avais visité qu'en coup de vent quelques quartiers. Nous somme arrivées à l'aéroport vers 18h25 et nous avons pris un taxi qui nous a emmené à l’hôtel pour 16 euros. Notre hôtel, le Pensao Londres est situé prés du Miradouro de Sao Pedro de Alcantara, dans le Bairro Alto, bien placé donc pour effectuer à pied nos ballades en ville. Notre chambre, une suite familiale était spacieuse, calme, la salle de bains avec douche impeccable.
Nous avons pris notre premier repas lisboète dans une petite rue à coté de l'hotel, la rua de Rosa, le resto s'appelle d'ailleurs Rosa de Rua et propose un buffet entrée plat pour 14 euros.
Nous sommes donc arrivées le lundi soir sous la pluie, mais le lendemain le ciel était plus clément et nous sommes allées à Belem. Nous avons décidé de prendre le tram 15E, pour cela nous avons pris une carte Viva Viagem à 0,50 centimes et nous la rechargions au fil des déplacements. Elle se prend dans le métro et se recharge dans les machines automatiques du métro. Nous aurions pu aussi prendre le train qui est plus plus rapide, mais le tram permettait mieux de découvrir les différents aspects de la ville.
L'arrêt est en face de la gare de Cais do Sodre.
A Belem nous avons commencé par le monument des découvreurs, car il y avait la queue à l'entrée du monastère de Hiéronymites.
Nous avons ensuite longé le Tage pour aller à la Torre de Belem. A l'origine elle se trouvait à l'entrée de l'estuaire, mais le tremblement de terre de 1755 a modifié le cours du Tage et de ce fait une simple passerelle en bois permet d'y accéder. C'était au XVI ème siècle l'ancienne résidence du capitaine du port. Il y avait également la queue pour accéder à l'intérieur. Et ça n'avançait pas vite...
Puis nous sommes ensuite retournées vers le monastère!. Et là il n'y avait plus de queue.
Nous avons commencé la visite par l'église Santa Maria, tout à coté du monastère, où se trouve le tombeau de Vasco de Gama. Les piliers sont ornés de motifs Renaissance . Elle a résisté au tremblement de terre. La visite de l'église est gratuite.
L'ancien réfectoire, sa dimension m'a parue impressionnante .
Ce qui est assez époustouflant c'est la décoration des portails.
Nous ne pouvions pas quitter Belem sans goûter les fameuses pastéis de Belem de l'Antiga Confeitaria pâtisserie à côté du monastère. La file d'attente à l'extérieur indiquait son succès. Heureusement la file d'attente n'était que pour la vente à emporter. Une fois assises à l'intérieur, nous avons pu les déguster tranquillement. Ces petits flans sont exquis.
Nous avons repris le bus jusqu'à la place da Figuiera et la place Dom Pédro IVAu passage un bâtiment nous intrigue. Il s'agit de l'église des Carmes dont la construction est due à Nuno Alcatel Pereira et a été finie d'édifier en 1420. Mais le tremblement de terre de 1755 à détruit la voûte et elle n'a jamais été reconstruite. L'abside renferme un musée archéologique.
Et un autre édifice nous fait penser à notre chère tour Eiffel. Il s'agit de l'ascenseur de Santa Justa. Elle permet de relier les 2 quartiers de Baixa et de Bairro Alto. Son architecture de style néogothique, création de Raoul Mesnier de Ponsard (né à Porto mais de parents français) mérite le détour. C'est le seul ascenseur vertical de la ville. Au début lors de son inauguration en 1902 ,il fonctionnait à vapeur. Il y a la queue pour l'emprunter (maxi 24 personnes) car à la terrasse supérieure on jouit d'une belle vue sur la ville. Il faut compter 5 euros.
Nous passons devant la gare du Rossio. D'architecture néo-manueline, c'est de cette gare que nous partirons pour Sintra Jeudi matin.
Nous remontons ensuite par la rue Garrett et passons devant le café A Brasiliera où se trouve la statue de Fernando Pessoa qui y avait sa table. Le jeu pour chaque touriste qui se respecte est de se faire un selfie attablé avec l'écrivain.Côté table, il nous fallait commencer à penser à manger un morceau, nous avions repéré un resto rue maréchal Saldanha: Adega Dantas mais manque de bol ce mardi soir il était fermé. En face un minuscule restaurant était ouvert: et j'y ai mangé de délicieux beignets de morue pour 6 euros. Par contre nous avons pris de la sangria et ce n'était franchement pas une bonne idée. Elle semblait plus être issue de l'industrie chimique que d'une bonne macération de vin, d'agrumes et d'épices.
Vue des ruelles depuis la rue SaldanhaLe lendemain mercredi direction la station de métro Oriente pour visiter le parc des nations et principalement l'aquarium.
Nous avons donc rechargé notre carte Viva Viagem et pris le métro à la station Rato. Comme il y a une couleur pour chaque ligne, il est très facile de s'y repérer et les couloirs sont spacieux.Depuis l'expo universelle, le quartier à bien sûr évolué : centre commercial, tours ... Nous traversons le centre commercial Vasco de Gama.
Je retrouve la mascotte de l'expo, les bords du Tage....
L'aquarium est toujours aussi magnifique. Nous avons payé 18 euros pour les expositions temporaire et permanente. Les différentes espèces présentées dans leur milieu attrayant, Amalia et Eusébio, les loutres ravissent toujours autant les spectateurs grands et petits..!!! et dans le grand bassin nous avons croisé de drôles d'animaux en compagnie des raies , requins, ce sont les soigneurs qui font le ménage...!!
| Une raie qui a envie de compagnie!! |
| Amalia et Eusébio (ou l'inverse!!) |
| Dragon de mer |
| Poisson clown |
Nous y restons 3 heures et nous mangeons à la cafétéria qui propose un menu du jour tout à fait honnête :(entrée, plat, dessert, boisson ) pour 14,00 euros environ.
Nous nous sommes ensuite rendues dans le quartier de l'Alfama, au château Saint Georges
Après avoir monté quelques escaliers, quelques côtes... Nous voici devant le château qu'au final nous ne visiteront pas. L'entrée est payante 8,50 euros et nous n'étions intéressées que par la vue.
Bâti par les Wisigoths au 5ème siècle, agrandi par le Maures au 9ème, retouché sous le règne d'Alphonse 1er (1139-1185). Les différents tremblements de terre ne l'ont pas épargné.
A priori il y aurait un élevator depuis le quartier de Baixa, l'élevator do Castelo qui permettrait de monter sans se fatiguer à prendre rua dos Fanqueiros..mais il n'était pas sur mon plan...
Donc direction le Miradouro de Santa Luizia découvert au fil des rues, très belle vue sur les toits du quartier de l'Alfama.
Puis nous redescendons vers la Cathédrale Se. Au premier abord, elle ne paie pas bien de mine quand on arrive sur l'arrière de la cathédrale...bien qu'elle soit le plus ancien édifice religieux de Lisbonne (1147). C'est aussi cet Alphonse 1er qui la construite après avoir pris la ville aux Maures en lieu et place d'une ancienne mosquée.
L' intérieur est plutôt sobre. Lorsque l'on entre à notre gauche, il y a une petite chapelle : la chapelle franciscaine décorée d'azulejos représentant Saint Antoine. La cathédrale n'a pas échappé au séisme de 1755 qui l'a bien endommagée.
De la cathédrale, nous sommes redescendue vers la place du commerce au bord du Tage. Très belle place dont les façades ocres sont l'oeuvre de l'ingénieur Eugénio dos Santos. Au centre c'est la statue équestre de Joseph 1er. C'est là qu'il y a la Bourse et les ministères. Pendant 4 siècles elle a été le site du palais Royal détruit en 1755 par le tremblement de terre et raz de marée. C'est sur son embarcadère qu'épices et or des colonies étaient débarqués. La place et le quartier Baixa ont été reconstruites par le marquis de Pombal. Apparemment il est possible de monter au Belvédère situé en dessus de l'arc de triomphe.
| Place du commerce |
| Vue sur le Tage |
| Coucher de soleil sur le pont du 5 avril |
Nous revenons un tantinet sur nos pas pour rejoindre la rua dos Bacalhoeiros (rue des pêcheurs de morue je suppose..) car il y a la la boutique de la conserverie de Lisbonne, toute petite échoppe, où nous achetons des boites de sardines et autres spécialités de la mer. Il est ensuite temps de se prendre un apéro et juste en face un estaminet fort sympathique nous tend les bras. Nous y savourons un porto Blanc.
Ensuite nous recherchons la rua das Flores, pour manger à la taberna das rua das flores. Nous nous présentons assez tôt car le resto est tout petit et donc vite plein. En fait c'est un restaurant de tapas, ce qui est proposé est très bon et savoureux...mais pour ma part je ne suis pas fana des restaurants de tapas.
Le lendemain, jeudi, il fait beau .Concernant le temps, il y a alternance entre nuage et soleil. Le matin on a l'impression qu'il ne va pas faire bien beau et puis au final un beau soleil nous accompagne la majeure partie du temps.Donc nous descendons à la gare du Rossio via le chemin de Gloria (ascenseur de Gloria).
| Funiculaire de Gloria |
| Street art dans le chemin de Gloria |
Nous rechargeons la carte viva viagem de 4,40 euros,prix de l'aller retour pour Sintra.(attention le pass 24h ne donne pas droit au voyage à Sintra, il faut reprendre une autre carte viva viagem).
Après 40 mn de transport, nous arrivons à Sintra à et marchons jusqu'au centre de la vieille ville (environ 1,5 kilomètre).
Le bus 434 permet de relier le château des Mourros et le château de la Pena qui sont plus loin (environ 4 km mais ça monte!!) le tarif est de 5,50 euros.
Le circuit des 3 châteaux se fait sans problème en une journée. Les trains sont fréquents au départ de Lisbonne et Sintra.
Nous visitons d'abord le palais national de Sintra (entrée 8,50 euros).
Ce palais a subi plusieurs influences architecturales. Quand on arrive ce qui attire l’œil, ce sont ses grandes cheminées blanches.
Utilisé depuis le Moyen Âge par les rois, Don Joao 1er reconstruisit une aile de style manuéline, Don Joao III lui donna des éléments Renaissance, Manuel 1er des éléments mudejar...Il a été palais national jusqu'en 1910 et il est devenu musée en 1940.
Plusieurs salles a voir:
La salle des cygnes : grande salle d'apparat de style renaissance destinée aux réceptions,banquets érigée sous le règne de Joao 1er, appelée Grande salle sous le règne de Manuel 1er.
La salle des pies : appelée ainsi par Edouard 1er, c'est dans cette salle que l'on recevait les notables du royaume et les ambassadeurs étrangers. On dénombre 136 pies dans ce plafond du XVe siècle. Elles tiennent dans leur bec un ruban où est inscrite la devise de Joao1er (por bem= pour le bien) Ce serait là que le roi Sébastien 1er a écouté Luis Camoes lui lire le poème les Lusiades (poème épique destiné à raconter et glorifier la naissance et le destin de la nation et de l'empire portugais).
La salle des blasons : magnifique, dès l'entrée on pousse un waouh, au vu des panneaux d'azulejos, des plafonds représentant les blasons des familles nobles du royaume commandés par Manuel 1er.
La chapelle palatine fondée au début du 14ème siècle avec le motif des colombes et du rameau d'olivier, le plafond est un ouvrage d’ébénisterie de style mudejar les plus anciens du Portugal,
La salle des galères avec son plafond datant du 15ème -18ème siècle représentant les puissances maritimes de l'époque,
Le jardin des princesla chambre prison du roi Alonso VI , les cuisines, la grotte des bains....
et les jardins bien agréables lorsque la visite est finie
Après ce régal des yeux, nous avons pensé à notre estomac. Ayant vu dans les guides la mention d'une pâtisserie où l'on pouvait manger la spécialité les queijadas de Sintra (gâteau aux fromage blanc et cannelle), mais la patisserie étant bondée, nous nous sommes mises en quête d'un restaurant. Et nous avons trouvé le Tacho Réal dans une rue calme où nous avons très bien mangé, bacalhau et vin excellent et le fameux gâteau de Sintra, en plus le patron nous a offert un digestif pour un prix raisonnable (20 euros par personne).
Ensuite, la journée n'étant pas finie, nous avons pris le bus pour aller au palais et parc de Pena. Endroit magnifique, Palais surprenant et parc agréable. La construction du palais de style romantique a été réalisée entre 1840-1850 par Ferdinand II et son épouse Marie II. La comtesse d'Edla, chanteuse lyrique, fut la seconde épouse dudit Ferdinand et aménagea des intérieurs du palais. Tout est assez clinquant en fait des couleurs et architecture des façade aux salles remplies de beaux meubles et objets.
Le parc est très agréable et dès le printemps ce doit être encore plus joli, en cette saison seuls les camélias étaient en fleurs mais nous n'en avons fait qu'une petite partie.
Nous avons tenté d'aller jusqu'au château des Maures mais comme nous n'étions pas arrivées très tôt le matin, le château fermait au moment où on arrivait.
Retour ensuite sur Lisbonne où nous avons trouvé un resto rue Augusta style restauration rapide mais les sardines grillées étaient plutôt du style carbonisées...Nous avons préféré prendre le dessert ...ailleurs une glace chez Santini rua do Carmo plutôt !!!
Vendredi matin, il pleut et pour pouvoir visiter Lisbonne sans trop se tremper, nous avons repris un transport en commun une partie de la matinée : le fameux tram jaune 28E. Le départ est place Martim Moniz: commode pour essayer d'avoir une place assise. A chaque fois que l'on prenait un transport en commun (bus, métro ou tram), les Portugais nous disait toujours de faire attention aux pickpockets en insistant..apparemment un vrai fléau...
Ce trajet permet d'aller du quartier de l'Alfama au quartier de Campo de Ourique, via le Bairro Alto (le quartier bohème), le Chiado (plus bourgeois) pour finir en face du Cémiterio dos Prazeres (cimetière des Plaisirs). Dans l'Alfama, le tram rase pratiquement les murs...peut freiner brusquement dans une rue étroite à cause d'un piéton, d'une voiture et on attend un petit moment puis ça repart!!!
A chaque coin de rue le tram est pris en photo: une vraie vedette!!!
| Miradouro da Graça |
Ce petit tour nous a permis d'aller jusqu'au quartier Prazerès et à la basilique d'Estrella.
| Basilique d'Estrella |
Au retour, nous avons décidé d'aller visiter le musée des azuléjos, sur le plan cela n'avait pas l'air d’être très loin, mais c'était bien après la gare Santa Appolonia et le musée de l'eau, nous avons finit par demander notre chemin mais c'était assez excentré (arrêt de bus Igreja Madre de Deus). Quand il fait beau cela permet de se balader mais sous la pluie et le vent c'est moins agréable.
C'est dans le couvent de Madre de Deus fondé en 1509, par la reine Dona Léonor veuve de Joao II, que se trouve le musée.
Le musée des azulejos est vraiment à voir, car c'est un panorama complet de cet art du XVème siècle à aujourd’hui.
Des azulejos aux formes géométriques aux tableaux plutôt figuratif comme le panneau Nossa Senhora da Vida réalisé vers 1580, des saynètes à motifs religieux pour décorer le devant des autels des chapelles, au deuxième étage des scènes de chasse, et des singeries.
| Panneau Nossa Senhora da Vida |
| Panneau à thèmes religieux |
| Scènes de chasse |
| Thèmes profanes |
| Le mariage de la poule |
| Chasse aux léopards |
| Ma robe d'Ilda David 1955 |
| Maria Keil 1955 |
| Lisbonne aux mille couleurs 1937 Paulo Ferreira |
| Panoramique de Lisbonne : tour de Belem |
| Panoramique de Lisbonne : marché de Ribeira |
| Couvent de Madre de Deus |
Il ne faut pas oublier la visite de la chapelle reconstruite après 1755, azulejos, boiseries dorées plutôt baroque.
Un petit creux? Nous avons mangé un plat du jour à la cafétéria du musée, un vrai havre de paix avec petite cour intérieure et des plats plutôt bons.
Nous sommes donc revenues en bus (759 ou 794) qui nous a ramené vers Terreiro do Paço et cela nous a permis d'aller reboire un petit porto vers notre estaminet préféré.
Le soir nous avons réussi à manger a Adega Dantas, rue Saldanha, beaucoup de tables étaient réservées, un accueil super et nous avons très bien mangé, en plus c'était très copieux.
Samedi matin, nous n'avions pas beaucoup de temps car nous devions repartir à l'aéroport vers 13h30, donc direction le marché de Ribeira, l'ascencor da Bica et le miradouro Santa Catarina.
| Bacalhau à foison !! |
| Funiculaire de Bica |
| Vue depuis le miradouro Santa Catarina |
Après avoir acheté des pastéis de Nata sur le marché, je les ai dégustés avec un jus d'orange au café A Brasiliéra, ils étaient excellents!!!
Lisbonne est une ville pleine de charme, tout comme Rome on a envie d'y revenir. En effet, il y a tant à voir que 4 jours ne peuvent suffire...Alors peut être un jour Lisbonne me reverra pointer mon nez si l'occasion est au rendez-vous.
Une lecture pour accompagner le voyage:
Les hautes montagnes du Portugal de Yann Martel

Super, Nadine ! Tu m'as remémoré de bons souvenirs !!
RépondreSupprimerBéa