jeudi 23 décembre 2021

Dijon en deux jours

Après l'escapade estivale, une escapade automnale!
Escapade entre filles cette fois. Mais où aller en cette fin octobre, pas trop loin pour 3 jours? Et un coin  ayant suffisamment d'attraits pour meubler ces quelques jours. Bingo Pépito! ce fut Dijon qui rallia nos suffrages ! A vrai dire j'y étais déjà allé plusieurs fois professionnellement, donc plutôt  en coup de vent et je n'avais pas pu vraiment visiter la ville , mais j'en avais gardé le souvenir d'une ville agréable. 

Pour commencer le voyage a eu lieu en train, rendez-vous gare de la Part Dieu. L'intérêt réside dans le nombre de trains: il y en a  pratiquement toutes les heures que ce soit des TER ou des TGV ce qui nous permet d'arriver en  coeur de ville. Le départ était fixé à 11h. Manque de bol,  les TER qui font la liaison entre ma ville et Lyon étaient tous supprimés suite à une machine en panne sur la voie! Heureusement j'avais un plan B : rallier l'aéroport de Saint Exupéry et prendre le Rhône Express! L'aventure c'est l'aventure! Nous sommes arrivés à Dijon à l'heure prévue : 13h19. Il nous a fallu dix minutes pour  nous rendre à l'hôtel des Halles où nous avions réservé une chambre. Coté chambre, la salle de bains etait plutôt exigùë mais pour deux jours ce n'était pas gênant. En plus, avec le COVID le ménage n'était pas fait dans les chambres, ce que je trouvais pour le moins curieux !!

Après avoir posé nos valises, direction l'office du tourisme, 11 rue des Forges, celle de la gare étant fermée quand nous sommes arrivées. 
Nos parcours dijonnais et en pointillé le parcours de la chouette et ses variantes
Après avoir pris quelques documents, en sortant de l'office de tourisme,  nous sommes allées visiter la chapelle des élus. Cela vaut le coup d'oeil  car il y a une belle architecture et de beaux décors. Insérée dans le palais des ducs de Bourgogne, elle  a été construite entre 1738 et 1739, sous le règne de Louis XV. L'architecte est Jacques Gabriel et les décors sont l'oeuvre de l'artiste dijonnais Claude Saint Père et d'autres artistes décorateurs ou marbriers (François Barbé, Spingola, Verbeckt), l'autel en marbre lui a été conçu par l'architecte florentin Servandoni.


Nous avions pris un petit guide moyennant la somme de 3,50 euros qui retrace le parcours de la chouette. Ce parcours ou je devrais dire plutôt ces parcours permettent de voir les sites incontournables de Dijon. Parmi toutes les origines de la chouette, celle que je préfère est sans conteste celle de 1677, et qui viendrait d'une légende selon laquelle un fantôme aurait hanté l'église Notre Dame, attirant les fidèles à caresser la chouette, située sur le contrefort de la chapelle Chambellan, pour se protéger des esprits. Mais il ne faut pas le faire n'importe comment. Il faut la caresser de la main gauche (pour éloigner les malheurs)  sans croiser le regard de la salamandre qui se cache sur  la même  façade car sinon le voeu ne se réalisera pas !!!
Parmi les autres origines, ce serait l'oeuvre de Mr Chouet alors maitre d'oeuvre à l'église, ou bien le symbole de la déesse Athéna,  ou encore un hommage aux ducs de Bourgogne par la représentation d'un hibou grand duc,  ou une incarnation de l'Esprit Saint.
Cette pauvre chouette est aujourdh'ui bien usée et doit en avoir assez de se faire caresser le bec par tous les passants!!
Donc en cet après midi d'automne, nous somme partis sur le parcours de la chouette et de ses variantes. Le parcours est mentionné débuter de la place Darcy, mais en fait vous le débutez où vous voulez.
Ce n'est pas compliqué , il faut suivre les marquages au sol!!
Suivez-moi!!!
A l' angle de la rue des Forges et de la rue Notre Dame, on peut voir la Tour Philippe le Bon.
Elle domine le palais des ducs de Bourgogne de ses 46 m de haut. Elle a été érigée entre 1450 et 1460 pour bien sûr Philippe le Bon (Philippe III de Bourgogne 1396-1467, fils de Jean sans Peur et de Marguerite de Bavière. Il devient duc de Bourgogne en 1419).
Philippe le Bon

Jean Sans Peur
Nous avons commencé notre tour par  une visite à l'église Notre Dame  comme  nous étions juste à côté. 
Elle a été construite sur les lieux d'une chapelle en 1220. Elle est  de style gothique.  En levant les yeux, vous pouvez voir au dessus d'un porche monumental et des  galeries d'arcatures, des gargouilles qui vous contemplent. Ces 51 gargouilles de la façade sont uniquement décoratives! Il parait que l'une d'elle  en dégringolant a tué un passant mais c'était il y a bien longtemps! Nous en avons donc réchappés!! Celles qui sont actuellement sur la façade datent des années 1880.
En allant vers l'église Notre Dame

La façade et ses gargouilles


En  levant le nez plus haut et en reculant dans la rue musette en face, on peut voir le Jacquemart (horloge située sur un campanile). Jacquemart et sa dame Jacqueline sonnent les heures, leurs enfants Jacquelinet et Jacquelinette sonnent les quart d'heure. L'automate Jacquemart et la cloche (refondue depuis) ont été ramenés  comme prise de guerre, 
par Philippe le Hardi ( Philippe II de Bourgogne 1342 - 1404 - Duc de Bourgogne en 1363), lorsqu'il s'empara  de Courtrai en Belgique en 1382 .



A l'intérieur de l'église on peut admirer les vitraux notamment ceux du bras nord du transept, et voir la hauteur de la tour lanterne à la croisée du transept ainsi que la statue de Notre Dame du Bon Espoir  du 11ème siècle qui  aurait fait des miracles en 1513 contre les Suisses et en 1944 contre les allemands.  

Détails


Notre Dame du Bon Espoir
Nous avons laissé sur notre gauche la rue musette, une des plus anciennes rue de Dijon,  qui conduit au marché et nous avons  pris la rue de la chouette qui passe bien sûr devinez où? devant la chouette! mais elle passe  également devant la maison Millièreau numéro 10, belle maison à pans de bois, où fut tourné une courte scène de  Cyrano de Bergerac avec Gérard Depardieu. Elle date de 1483 et a été construite par Guillaume Millière  drapier. Aujourd'hui c'est une boutique et un restaurant.  Au 16 se trouve  le magasin de moutarde Fallot où le soir une fois la magasin fermé , il y a un hologramme sur la fabrication de la moutarde. En tous cas là, assurément, vous trouverez  un grand choix de moutarde!

Moutarderie Fallot

Maison Millière

Guillaume Millière et sa dame peut-être?
Le petit escalier pour leur rendre visite sans doute?
Ensuite nous sommes passées devant l'hôtel de Voguë et si vous vous retournez vous aurez une belle vue sur l'église Notre Dame et sur le curieux chat sur le toit de la maison Millière ainsi que le hibou un peu plus bas  mais lui on le voit moins bien.

L'hôtel de Voguë, au 8 rue de la chouette, est un ancien hôtel parlementaire construit en 1614 pour Etienne Bouhier, conseiller au Parlement de Bourgogne. En 1766 il est passé à la famille de Voguë, aujourdh'ui il appartient à la ville. Le portique est de style Renaissance.
Hôtel Voguë
L'entrée

La cour

Le portique
Au 1 rue de la chouette, la vitrine de la  boutique  Mulot et Petitjean  nous fait de l'oeil avec son pain dépices et ses boites colorées. Mais rassurez vous si vous passez à côté  de cette boutique-ci vous ne manquerez pas d'en trouver d'autres dans Dijon! 

Ensuite nous avons pris la rue Verrerie où les maisons à pans de bois sont légion!  Le nom de la rue serait dû aux maîtres verriers qui s'y sont installés. 


Détail de façade

Puis  nous sommes passées place Garibaldi pour voir le mur peint sur la placette. Garibaldi organisa en 1870-1871 la défense de l'Est de la France en formant l'armée des Vosges. Il remporta la  troisième bataille de Dijon le 23 janvier 1871. Une des rares victoires de cette guerre. Malgré tout Dijon, exclue de l'armistice du 26 janvier, restera occupée par l'armée allemande du 1er février  jusqu'au 28 octobre 1871. Un buste de bronze a été édifié en l'honneur de Garibaldi mais il fut fondu en 1942, un petit buste le remplace aujourdh'hui.
Ensuite nous avons pris la rue de la chaudronnerie pour voir la maison des cariatides (n°28). La maison a été construite en 1603 pour la famille Pouffier, riches marchands chaudronniers, par l'architecte Hugues Sambin. Douze cariatides ornent la façade.





Nous sommes reparties par la rue Lamonnoye pour nous retrouver non loin de  l'église St Michel. Sa stature impressionne, et le soleil couchant donne de belles couleurs à sa façade. L'église du XVIème siècle mêle le style gothique et Renaissance.
Tout à côté, dans la même rue se trouve le musée Rude situé dans le transept de l'église St Etienne. Dans ce musée sont exposés un certain nombre de moulages du sculpteur François Rude dont le moulage grandeur nature du Départ des Volontaires de 1792, qui est le haut relief de l'Arc de Triomphe.


Le départ des volontaires de 1792

Maréchal de Saxe

Monge

François Rude
Puis nous avons bifurqué pour rejoindre la belle Place de la libération par la rue des bons enfants et le Musée Magnin (que nous n'avons pas visité). Cette place s'est appelée  la place Royale jusqu'en 1792, puis elle est devenue place d'armes, place impériale, etc... en fonction des rois et des empereurs. A la seconde guerre mondiale, elle a été  nommée place du Maréchal Pétain, puis elle a pris son nom actuel en septembre 1944.
C'est une place harmonieuse avec l'imposant Palais des ducs de Bourgogne en toile de fond. C'est une place où l'on se donne rendez-vous, où l'on va boire un verre...
Mais nous  n'avions pas pour autant terminé notre tour et ce n'était pas encore l'heure de l'apéro!!
Palais des Ducs de Bourgogne avec la tour Philippe le Bon


Sous les arcades , la rue du Palais et devant nous la rue Vauban

Sur la gauche, la rue de la Liberté
Nous avons pris la rue du Palais pour nous retrouver dans la rue de l'amiral Roussin, tout près du Palais de Justice. Là encore, il y a des hôtels aux belles façades. Rue Vauban, nous sommes rentrées dans la cour intérieure de l'hôtel Legouz de Gerland. Ce Legouz de Gerland était  maître de garde-robe de la dauphine en 1690.
Dans la cour et également au dessus du portail se trouvent  des lions, symbole du pouvoir au XVIIème siècle.


La famille Legouz-de-Gerland est aussi à l’origine de l’école des Beaux-Arts de Dijon et du jardin botanique, aujourd’hui Jardin de l’Arquebuse, où s’élève son buste et où nous irons demain
De la rue Vauban avec ses restaurants et boutiques  ( c'était anciennement la rue St Fiacre qui avait une halle avec un marché aux volailles en 1708) nous remontons vers la place de la libération. La nuit tombant, les jets d'eau de la place se parent de jolies couleurs.
Nous prenons la rue Stephen  Liégeard pour rejoindre la rue des Forges où nous pouvons admirer  un ensemble de beaux hôtels particuliers dont  l'hôtel Aubriot et ses tuiles vernissées, et à côté la maison Milsand.
C'est dans la Maison Aubriot que nous irons prendre l'apéro. Chez monsieur Moustache où dans un joli décor  nous attendent moult cocktails!
Hôtel Aubriot

Maison Mylsand
Et comme il faudra bien dîner par la suite c'est au bistro des Halles que nous nous installerons pour nous régaler d'oeufs meurettes et de boeuf bourguignon bien sûr!!


Nous repassons vers l'office du tourisme pour admirer la tour Philippe le Bon en  rose cette fois-ci, ainsi que  l'hologramme de la maison Fallot.


Le lendemain, nous allons passer un bon moment dans ce beau musée des beaux-arts, où sur plusieurs étages nous attendent des oeuvres de l'antiquité au XXème siècle. J'y ai fait de belles découvertes notamment en artistes contemporains.
D'abord l'entrée se fait  par la cour de Bar qe surplombe la tour du même nom . C'est la partie la plus ancienne du palais des ducs de Bourgogne. Son nom vient du Roi René qui était duc de Bar et qui fut emprisonné par Philippe le Bon en 1431 .


La montée vers les salles
Voici quelques fragments, ce ne sont pas forcément les oeuvres d'art les plus connues car il y a de grands noms dans ce musée, mais j'ai sélectionné celles qui m'ont plues ou bien à cause d'un détail comme le du lieu de naissance du peintre ou la région d'où il venait.

D'abord bien sur les antiquités avec ce beau portrait et une momie de chat
Portrait d'homme barbu -3eme siècle après JC - Bois de hêtre peint à l'encaustique-

Momie de chat

Salles des retables et peintures  du Moyen âge 
Retable de Ste Marguerite vers 1480-huile sur bois-par le Maître des études de draperies actif à Strasbourg entre 1470 et 1490-

St Joachim - Ste Catherine-St Michel - bois polychrome et doré  - tilleul- Allemagne

Charles le téméraire duc de Bourgogne

Philippe le Hardi

Retable des saints et des martyrs de  Jacques de Baerze et Melchior Broederlam -commandé pour la chartreuse de Champmol en 1390 il est mis en place en 1399 -

Détail
La salle des tombeaux où se trouvent les tombeaux de Jean sans Peur et de Marguerite de Bavière, ainsi que celui  de Philippe le Hardi.
Jean sans Peur et Marguerite de Bavière -Ateliers de Jean de la Huerta et d'Antoine Le Moiturier mis en place à la Chartreuse de Champmol en 1470

Philippe le Hardi -Ateliers de Jean de Marville, Claus Sluter, Claus de Werve- achevé en 1410 et placé à la chartreuse de Champmol

Vue de dessus
Le XVIème siècle
La Vierge et l'enfant-Bois polychromé provenant du couvent de la Visitation d'Autun-Première moitié du XVIèmè siècle
Portrait de femme - 16ème siècle

La dame à sa toilette- école de Fontaineblleau -fin 16ème siècle -
Le XVIIème siècle
Le souffleur à la lampe  - Georges de la Tour - vers 1640

Intérieur de tabagie -1643-David Teniers le Jeune -( Anvers 1610- Brxelles 1690)

Frantz Hals (Anvers 1582-Haarlem 1666)- portrait de gentilhomme - 1619

Jan Brueghel  dit de Velours (Bruxelles 1568-Anvers 1625), peintre officiel de la cour d'Albert et d'Isabelle de Habsbourg, gouverneurs de Pays Bas - Chateau de Mariemont - 1612

Boite à mouches
La salle des statues, à l'origine appelée salle des Antiques, est constituée de hauts reliefs en haut des murs, d'une toile au plafond  et de statues.
On doit le plafond de la salle des statues à Pierre Paul Prud'hon, élève de l'école de dessin de Dijon et lauréat du prix de Rome. Il mettra plus d'un an pour la réaliser, de janvier 1786 à avril 1787. C'est une toile à la gloire de la Bourgogne et des Condé.
A noter, l'Ecole de dessin de Dijon fondée par François Devosge en 1766 est la seule école d'art en province au  18ème siècle qui organise un prix  destiné à envoyer les lauréats à Rome afin d'y parfaire leur formation. L'école de dessin est aussi à l'origine du musée.
C'est donc dans cette salle des statues que furent exposées les statues des prix de Rome.

Le salon Gaulin, un décor du 18ème siècle.
C'est le sculpteur Jérome Marlet (conservateur du musée de 1806 à 1810) qui réalisa les sculptures  des boiseries de ce salon vers 1785. Elles proviennent de l'hôtel de Louis Gonthier d'Auvillars devenu hôtel Gaulin au 19ème siècle. Elles traversèrent l'atlantique car elles furent achetées par un banquier américain en 1922 puis furent acquises par le musée des beaux arts en 1999 qui les remonta avec le parquet Versailles et la cheminée en marbre d'origine.


Jean François Colson (Dijon 1733-Paris 1803) L'action 1759?
Le XIXème siècle
Le Pérugin peignant  pour les moines  à Pérouse - Claudius Jacquand (Lyon 1803- Paris 1878)
Portrait d'Edma Trimolet -1850- Anthelme Trimolet (Lyon 1798-1866)
François 1er dans l'atelier du Rosso -Fragonard- 1ere moitié du 19ème siècle-
Sophie Rude née Fremiet - autoportrait- 1841- (1797-1867)
L'orientalisme
N'Fissa, femme d'Alger-1872- François-Alfred Delobbe (Paris 1835- Paris 1920)
Portrait de femme de Bou Saada (Algérie)-1896-Constant-Georges Gasté-Paris 1869-Madurai 1910-
Peintres de leurs régions
Auguste Ravier (Lyon 1814- Morestel 1895) l'étang de Laleva - 2ème moitié du 19ème siècle.Considéré comme un précurseur de l'impressionisme.
Vaches au paturage vers 1880-1888 - Louis Eugène Boudin (Honfleur1824-Deauville 1898)

Style japonisant fin XIXème
Japonaise au bain-1864 - James Tissot  (Nantes 1836-Chenecey-Buillon 1902)
Le XXème siècle
L'accident -1912 - Jules Adler (Luxeuil les bains 1865- Nogent sur Marne 1952)

Le passeur, Cipa Godebski dans une barque sur l'Yonne 1897- Edouard Vuillard (Cuiseaux 1868-La Baule 1940)

Le déjeuner sur l'herbe vers 1881-1882  - James Tissot (1836-1902)
Scupltures de Francois Pompon (Saulieu 1855 - Paris 1933) . Ce  sculpteur français  est connu pour ses sculptures animalières aux formes polies.
L'ours blanc -  1920-
L'ours  brun -entre 1918 et 1926-


Guéridon et porte ouverte -vers 1928 1930 - Louis  Marcoussis (Varsovie 1878- Cusset 1941) -
Le verre à pied -1919- Juan Gris 1887-1927
Le port -1928- Joaquin Torres Garcia-1874-1949

La ville dorée -1956- Maria Héléna Vieira da Silva- Lisbonne 1908-Paris 1992
Les coureurs cyclistes - 1954- Arpad Szenes -Budapest 1897- Paris 1985
La Lagune - 1962- Vera Pagava- Tiflis (Géorgie) 1907- Montrouge 1988
La dame de Bayeux -1953- Etienne Hadju -Turda (Roumanie)1907- Bagneux 1996
Cathédrale de Semur en Auxois- vers 1955- Vera Pagava- Tiflis (Géorgie) 1907- Montrouge 1988

Nature morte aux trois poissons - 1955- Vera Pagava- Tiflis (Géorgie) 1907- Montrouge 1988
Les footballeurs -1952 -Nicolas de Staël -St Pétersbourg 1914- Antibes 1955
 
Composition-1969-Serge Poliakoff -Moscou 1900- Paris 1969
Après une rapide restauration nous avons repris notre parcours de la chouette pour profiter du pâle soleil de cette  saison d'automne.
Nous sommes allées square Darcy où nous accueille un joli nounours grandeur nature, copie réalisée par Henri Martinet, de l'ours blanc  du sculpteur bourguignon Pompon natif de Saulieu  (1855-1933) qui fut entre autre l' élève  de Rodin. Le square doit son nom à l'ingénieur Darcy qui dota Dijon d'eau potable en 1839.  Le monument est d'Emile Sagot. Une jolie pièce d'eau et une fontaine agrémente ce jardin.




Du square Darcy on peut se rendre sur la place en face du même nom et rejoindre la vieille ville par la rue piétonne.
Nous, nous nous rendons au jardin de l'Arquebuse, qui se situe à l'extérieur du centre-ville, il faut passer au delà de la voie de chemin de fer. C'est  un splendide jardin botanique où les Dijonnais aiment à se promener. Ce parc abrita la compagnie des arquebusiers de Dijon au XVI ème siècle et devient jardin botanique à partir de 1830.
C'est Bénigne Legouz de Gerland qui fonde en 1771 le premier jardin botanique de Dijon, Celui-ci a été  transféré en 1833 dans le  parc de l'Arquebuse. 
Plus de 500 espèces végétales y sont répertoriées et cultivées, il y a également un arboretum et une roseraie, un planétarium et une orangerie.



Le Raines,  petit cours d'eau qui prend sa source à la chartreuse de Champmol traverse le parc.
Aujourd'hui les bâtiments abritent le muséum d'histoire naturelle (que nous n'avons pas visité). 
Puis nous nous dirigeons vers la chartreuse de Champmol fondé en 1383 mais qui  fut détruite en 1793, maintenant c'est un établissement psychiatrique qui occupe les lieux. Il n'en reste pas grand chose si ce n'est le puits de Moïse, le portail de l'église. J'avoue que l'on s'est un peu perdues pour trouver le puits de Moïse, heureusement deux touristes nous ont indiqué la direction mais n'avaient pas vu grand chose, le site étant fermé. Effectivement la porte était fermée mais nous avons pu passer par une autre porte un peu plus loin. On ne peut pas rentrer à l'intérieur du puits de Moïse, il faut prendre une visite guidée pour cela.  Il se trouve  à l'endroit correspondant à l'ancien cloître de la chartreuse. Symbole de source de vie, il servait de piédestal à un calvaire  aujourdh'ui disparu.  La colonne baigne dans un bassin alimenté par une source où de grandes statues de Moise David Jéremie Zacharie et Daniel sont adossées à la colonne. Le sculpteur est Claus Sluter (1355-1406).

Le puits de Moïse
Quelques mots cependant sur la Chartreuse de Champmol fondée par Philippe le Hardi qui souhaitait une nécropole royale pour la lignée des Valois (et non pas être inhumé à Citeaux comme les premiers ducs de Bourgogne), les tombeaux et retables  sont exposés au musée des beaux arts. 
En passant par la rue Monge, nous nous arrêtons faire quelques achats dans la boutique Mulot et Petitjean pour acheter du pain d'épices. La devanture de la boutique est en colombages rouges et attire l'oeil des passants.. en l'occurrence nous....
Puis nous sommes revenues en centre ville boire un apéro place de la libération. Ensuite nous avons diner chez Léon rue des Godrans. L'endroit est connu et apprécié donc il est nécessaire de réserver.

Le samedi matin, nous sommes  allées au  marché des halles dont la fin de la construction date de  1875. Elles sont bâties sur l'emplacement de l'ancien couvent des Jacobins. Poissonniers, crémiers, bouchers, maraichers se succèdent. C'est toujours un régal pour les yeux.




Puis, nous avons repris une partie du parcours de la chouette direction la place des cordeliers dont le nom vient de l'ancien couvent des franciscains  établi à proximité  de la place. Quelques hôtels particuliers bordent la place.
Vue sur la rue de la charrue, à gauche l'hôtel Gauthier

Place des cordeliers
Nous prenons la rue Dumay, nous tournons rue Ste Anne, au coin de la rue se trouve la chapelle des carmélites de Dijon qui est tout ce qui reste de l'ancien couvent de carmélites du XVIIème siècle.
Chapelle des Carmélites
Nous passons devant le jardin des Carmélites, puis devant le musée d'art sacré, ancienne église Ste Anne de la fin du  XVIIème siècle, ouvert en 1980 pour répondre à une volonté de sauvetage des objets religieux,  que nous visitons.  Il abrite des objets de culte, des ornements sacerdotaux, des statues de bois, des maître-autels.
Jardin des Carmélites
Musée d'art sacré
Nous rejoignons le musée de la vie bourguignonne tout à côté. Le musée de la vie bourguignonne est un très  joli musée. Il se trouve dans l'ancien couvent des Bernardines fondé par Jeanne de Pourlans en 1624. Il retrace l'histoire locale. Au rez de chaussée un hommage est rendu à Henri Vincenot (1912-1985), enfant du pays, écrivain, peintre et sculpteur. Dans la salle qui suit, sont retracée les étapes de la vie quotidienne, les cérémonies et traditions locales. Au premier étage, les commerces de l'époque sont reconstitués. On se croirait dans une rue avec son boucher, son épicerie....Nous avons dû terminer rapidement la visite car le muséee fermait de 12h30 à 14h.


Intérieur
La chambre à coucher

Communion

Fiançailles

Mariage
Du coup nous avons continué par les rues du Chaignot et Crébillon pour remonter  par la rue Monge vers le théâtre de Bourgogne qui s'est installé dans l'ancienne église St Jean. De là nous continuons vers l'église St Philibert et la cathédrale Ste Bégnigne. L'église St Philibert construite au 12ème siècle est aujourdhui désaffectée depuis la révolution et a tour à tour été affectée au logement de chevaux  de  garnison et au   matériel militaire puis au stockage de vivres pour l'armée, elle devient  ensuite musée archéologique, et en 1942  messagerie routière puis elle a été  utilisée comme entrepot de sel, pour ensuite abriter des expositions. Elle est fermée au public, de plus elle a l'air mal en point et aurait besoin de restauration. La cathédrale Ste Bégnine possède une crypte romane  vestige de sa constructionqui se situe  aux alentours de l'an  1000. Puis retour vers la place Bossuet pour essayer de voir la maison natale de Bossuet, impossible de la trouver, nous cherchions une plaque mais il faut la voir au 18 place Bossuet en hauteur, il y a encore une vieille enseigne décrépite comme la maison d'ailleurs qui devait être "coutellerie de Langres".
La statue de Bossuet se situe au chevet de l'église st Jean.
Théâtre Saint Jean
La cathédrale Sainte Bénigne

Son porche

Eglise Saint Philibert
Ancienne carte postale où l'on voit la statue de Bossuet et sa maison natale 
Nous repartons sur le centre car il nous fallait trouver un endroit pour se restaurer : le choix s'est porté chez Lucilla, le clan des mamma, rue des Godrans.
Je me suis demandée d'où venait ce nom. En fait au XVème siècle Odinet ( le 1er) Godran est marchand de drap et de grains, il a fait fortune  et se fait construire un hôtel particulier. Puis toute une série de Godran illustres se sont succédés, un autre Odinet (Odinet le troisième ) en 1581 n'ayant pas de descendance lèguera sa fortune aux Jésuites pour la construction du collège des Godrans où ont étudié Bossuet, Lamonnoye, Crébillon .C'est en 1831 que la rue s'appellera rue des Godrans.
Jardin de la banque de France

Peinture murale rue des Godrans

Cour Bareuzai, galerie commerciale, installée dans les hôtels particuliers Godrans (XVII es) et Jaqueron (XVIII es)

Rue de la liberté : la maison aux  trois visages construite entre 1450-1470 située dans le "coin du Miroir" angle rue Monge et rue des Godrans
Après avoir flané et badé  en ville et pris le soleil place de la libération, il était temps  pour nous de reprendre notre bagage à l'hôtel et de filer prendre notre train.
Une bien belle (re)découverte de Dijon, la ville aux cents clochers dit-on. Si de fait les cent n'y sont pas, il paraît qu'il y en aurait 33, ce qui est déjà pas mal et certainement vrai au vu de toutes les églises et bâtiments conventuels que l'on a vus.


Sources:
Publications de la ville de Dijon
Sites internet des musées de Dijon





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