lundi 7 novembre 2022

Le Vaucluse, ça vaut le coup!

L'automne est bien là et l'envie de partir un peu quelques jours aussi!
Nous voilà donc partis, direction le Vaucluse pour profiter encore de ces belles journées d'automne.
Notre camp de base est situé à l'Isle sur la Sorgue et depuis là nous comptons nous diriger
sur Avignon, le colorado provençal, Gordes, les villages provençaux...

Notre hôtel,  l'hôtel Cantosorgue, cours Fernande Peyre, direction Carpentras est bien situé puisqu'à pied il nous faut environ 10mn pour rejoindre le centre-ville, idéal comme balade digestive le soir après le repas. Notre hôtel ne faisant pas restaurant, nous avons trouvé quelques bonnes adresses pour nous restaurer. Le petit déjeuner était très copieux et la chambre standard est assez petite, il est en général conseillé de demander la chambre supérieure pour plus d'aise, mais cela ne nous a pas gênés vu que l'on était parti toute la journée!
Pour les restaus, nous sommes allés "Chez Ju" quai Rouget de l'Isle, Au Chineur, esplanade Robert Vasse,
je déconseille la Pizza Eric place Emile Char, c'est bien pour manger rapide juste sa pizza mais pas pour se faire un bon plan resto, crêperie la Praline 34 rue de la République. 

Que voir à l'Isle sur la Sorgue?
C'est sympa de déambuler dans les rues  du centre-ville et le long des berges de la Sorgue qui se divisent en canaux appelés aussi Sorgue et qui serpentent dans la ville, une petite Venise en quelque sorte. 


Vous y verrez un grand nombre de roues à aubes, vestiges d'une époque où les industries de filatures de soie, de papeteries et de moulins étaient florissantes. Il en subsiste 16, alors qu'il y en a eu jusqu'à 66!
Vous pourrez les voir rue Théophile Jean aussi nommée rue des roues, vers la caisse d'Epargne et le long des quais. Elles sont signalées sur le plan remis à l'office de tourisme ou à l'hôtel.
Rue des roues
Son église la Collégiale Notre Dame des Anges  est à visiter  pour son intérieur baroque.

Places et petites rues où flâner...




Le lendemain c'était la journée sur Avignon. Nous y sommes allés en voiture par la D901 et vers 10h, ça roulait bien. Pour le parking, nous avons opté pour le parking gratuit de l'île Piot, ce n'est pas loin du centre-ville à pied, il suffit juste de passer le pont Edouard Daladier. D'ailleurs de ce pont, on a une belle vue du Pont d'Avignon et de la ville.
L'objectif de la journée c'était  le Palais des papes, le centre-ville, le jardin des Dom et le pont.
Du  pont Daladier nous sommes rentrés par la porte de l'Oulle et la place Crillon et nous sommes montés au palais par la place de l'horloge. Il n'y avait pas de queue à l'entrée et il faut compter 2h30 à 3h y compris l'expo (cette fois-ci c'était des photos de Salgado sur l'Amazonie) et les jardins des papes.  La visite est libre et en guise d'audioguide une tablette (l'histopad) est fournie. L'ennui c'est qu'on a plus le nez sur la tablette que sur ce qui nous entoure, tout au moins au début. En tous cas, il faut en  découvrir toutes les possibilités dès la première salle avant de continuer, c'est mieux. Cela permet de voir en 3D comment étaient organisées et décorées les salles au 14ème siècle. Attention il y a beaucoup d'escaliers. Le palais des papes se compose en fait de deux bâtiments distincts: le Palais Vieux édifié par Benoît XII en 1334 et le Palais neuf édifié par Clément VI entre 1342 et 1363.
Nous traversons les différentes salles : 
Le Consistoire, salle où se réunissaient les Papes et les cardinaux  pour discuter des différentes affaires, les fresques sont de Simone Martini.  
Du consistoire, nous avons accès à la chapelle St Jean décorée par Matteo Giovannetti.
Chapelle Saint Martial
- Dans son prolongement se trouve la Salle de Jésus qui est un trait d'union entre la salle où se tenaient les affaires et les appartements privés du Pape parmi lesquelles se trouvent le revestiaire pontifical où le Pape endossait ses vêtements consistoriaux et la chambre antique du camérier (principal dignitaire de la cour).
La salle du Trésor du Bas où se trouvait le coffre-fort du Palais et n'était accessible que par le Pape, le Trésorier et le Camérier. On peut y voir des caches aménagée sous le dallage qui renfermaient les sacs d'or et d'argent ainsi que l'orfèvrerie et la vaisselle d'or.
Nous repassons par la cour d'honneur pour accéder au 1er étage.
Nous longeons la cour du Cloître de Benoit XII pour monter au Grand Tinel, une vaste salle où se déroulaient les festins, on peut y voir la chapelle Saint Martial dont les fresques ont été peintes par Matteo Giovannetti.
Grand Tinel
Nous descendons quelques marches pour arriver dans la chambre de Parement où le Pape recevait  ceux qui avaient obtenu une audience particulière. Puis la chambre du Pape avec ses décorations sur fond bleu et à sa suite la chambre du cerf, avec ses fresques magnifiques et son plafond en mélèze qui servait de cabinet de travail à Clément VI.
Chambre de Parement
Chambre du Cerf
La Sacristie Nord permet de passer dans la Grande Chapelle ou chapelle Clémentine. 

Dans cette chapelle les cardinaux du Conclave venaient entendre la messe. C'est là aussi que se déroulaient le couronnement et les funérailles des papes.  Le jour de notre visite se tenait l'expo de Sébastao Salgado. Du coup je suis passée à côté de trois autres salles le revestiaire des cardinaux, la chambre neuve du camérier et la chambre des notaires.
Lorsque l'on sort de la Grande Chapelle, une  fenêtre  donne sur la cour d'honneur et c'est depuis son balcon que le pape bénissait les fidèles.
Portail de la Grande Chapelle
En descendant le  Grand escalier d'Honneur, on arrive dans la Grande Audience ou palais des grandes causes (52 m de long et 11m de haut). S'y tenaient les 13 juges ecclésiastiques formant le tribunal de la "rote" nom provenant du banc circulaire sur lequel ils siégeaient. 
Dans un coin de la voûte, on peut voir la fresque des prophètes  peinte en 1352 par Matteo Giovannetti.



Après cette visite,  nous sommes allés place de l'Horloge où de nombreuses terrasses de restaurant nous attendaient. C'est une belle place, bien ombragée avec son hôtel de  ville et son opéra.
Opéra
Nous montons au jardin des Doms  qui nous permet d'avoir une belle vue sur Villeneuve-lez-Avignon (tour Philippe le Bel et Fort Saint-André), le clos de la  vigne du Palais des Papes, elle compte  540 pieds et 12 cépages : Grenache noir et blanc, Syrah, Carignan, Cinsault, Mourvèdre, Marselan, Counoise, Marsanne, Rousanne, Clairette, Viognier (son implantation est récente 1997 et 2018), sur le Rhône et  sur le Mont Ventoux. 
Vue sur le Petit Palais en montant au jardin des Doms
Notre Dame des Doms

Les vignes du Pape, la vue sur le Rhône, Villeneuve sr Avignon et le Pont Bénezet

Fort Saint-André
Du jardin, nous descendons ver le Pont Benezet  et faisons la visite  avec un audioguide.
Vue du pont en descendant du jardin
A l'origine, le pont avait 22 arches, faisait  900 m de long et aboutissait au pied de la tour Philippe le Bel. Ce pont  serait le fruit d'une légende: en 1177,  un berger ardéchois entendit des voix lui ordonnant de construire un pont sur le Rhône, un ange le conduisit à l'endroit où il devait s'élever. Il fut construit en 8 ans, mais fut définitivement détruit au 17ème siècle par les crues du Rhône.
La Chapelle St Nicolas (patron des bateliers) s'élève en son milieu et en dessous c'est la chapelle de St Bénezet.
Chapelle St Martial
Nous retournons  faire un tour  dans les rues piétonnes et boire un coup en terrasse avant de retourner au parking.
Place de l'horloge

Rue du centre-ville piétonnier

Hôtel des Monnaies
Place Crillon
Place Daniel Sorano

Place l'Amirande

Rue Lapeyronie
Les remparts

Vue sur la ville et le pont depuis le pont Daladier
Pour le retour nous sommes passés par  Chateaurenard et Caumont sur Durance, mais c'était sans compter les embouteillages et le retour fut plutôt long.
Le lendemain, direction Fontaine-de-Vaucluse pour voir la source de la Sorgue.

J'y étais allée il y a longtemps et je me souvenais d'un lieu animé, mais en cette saison il y avait bien encore quelques touristes mais c'était plutôt calme. Nous nous sommes garés sur le grand parking sur la D24 après avoir passé le pont, pour la somme de 3€. Nous avons pris le petit chemin pour voir le gouffre d'où sortait la Sorgue. Nous n'avons pas vu le bassin d'eau verte  tant vanté sur les photos : le temps était maussade, le niveau de la source est bas de juin à octobre et la sécheresse n'a pas du arranger les choses. 
La source
Plus bas, elle fait le bonheur des canards!
Pour les photos c'est quand même mieux avec le soleil!!. Le gouffre  n'a été exploré que sur  une  petite partie, il atteint 315 m de profondeur (point le plus bas connu à ce jour). Lieu d'offrandes, il y a été retrouvé des pièces romaines  de bronze, d'argent et d'or. Sur le site de Spéléologie de Fontaine-de-Vaucluse, vous pouvez effectuer une visite virtuelle du gouffre:
Au retour, nous nous sommes arrêtés au moulin à papier de Vallis Clausa. Au 18ème siècle il y avait 11 moulins à papier dans le Vaucluse dont 4 à Fontaine-de-Vaucluse. Celui qui reste date de 1862. Il est alimenté par les eaux de la Sorgue. De la passerelle, nous suivons les étapes de fabrication du papier à base de chiffons.
Je pensais retrouver un musée visité il y a quelques années, celui du musée de la justice et des châtiments créé par Fernand Meysonnier, un des derniers bourreaux français (titre exact : exécuteur des arrêts criminels). Ce musée a fermé ses portes en 1998. La collection a été vendue aux enchères en 2012.
Nous nous sommes rendus ensuite au village des Bories près de Gordes. Ce village est un musée de l'habitat rural d'une vingtaine de bories qui ont été restaurées. L'origine date de l'âge du bronze, les plus récentes ayant été construites au 18ème siècle. Bâties par les paysans via la technique de maçonnerie à pierre sèche, il semblerait qu'autour de Gordes ce soit un habitat saisonnier, cela permettait au paysan de tirer quelques revenus de ses parcelles plantées d'oliviers, céréales, fourrage,  muriers et amandiers pour échapper à la faim et au manque de grain appelée "la disette du grain". Nous avons eu de la chance qu'il n'y ait pas trop de monde pour nos imprégner de l'atmosphère et surtout ne pas avoir à faire la queue pour visiter ces cabanes comme elles sont appelées localement.


A Gordes, nous nous sommes  garés dans les parkings du bas. Le paiement est de 4€ (pas moins), puis nous nous sommes  restaurés d'un plat du jour dans un petit restau "le Jardin"  route de Murs, d'un bon rapport qualité/prix.
La place
Ensuite nous avons déambulé dans les rues en pente (les calades), il y a une vue magnifique sur la campagne.



Eglise de Gordes
Au centre du village,  trône le château dont l'origine date de 1031 et réaménagé en 1525 par Bertrand Rambaud de Simiane. C'est devenu un centre culturel. Impossible de le rater tant il est imposant!
Le Château
Dans les rues de la ville, des peintures de Victor Vasarely ornent les murs (il avait installé sa fondation à Gordes en 1970).
En repartant (ou en arrivant) n'oubliez pas de photographier la ville depuis la route de Cavaillon, vous verrez il y a plein de gens qui font LA photo!
Retour à l'Isle sur la Sorgue car il y avait la fête des Vikings ce week end là.
Cette fête était importante. Elle se déroulait au Parc Gauthier où il y avait plusieurs animations. Outre les  différents campements, démonstrations de combats, musique, artisans et marchés, il y avait un fauconnier et ses beaux oiseaux.




Le lendemain, destination le Colorado provençal à Rustrel. Hors période estivale l'entrée et le parking est à 6€. Quand nous sommes arrivés vers 10h30, le parking n'était pas plein  mais vu l'affluence du site il se remplit vite  (Attention si vous venez en période estivale, les parkings sont vite plein et les sentiers saturés). L'accès étant très réglementé du fait de la détérioration des sites, au début du chemin des gardes nous sensibilisent à l'environnement (si vous avez des bâtons de marche, il faut mettre les bouchons). Deux sentiers permettent de découvrir le site: le Sahara accessible à tous de 2km et le  Belvédère d'une distance de 4km (dénivelé 70 m). Certains endroits étant devenus inaccessibles, ce sentier permet de les apercevoir, comme les cheminées de fées.




cheminées de fées

Sahara blanc
Ce sont d'anciennes carrières dont l'activité s'est arrêtée en 1956, l'érosion ensuite a continuer à modeler le paysage. L'âge d'or de l'ocre se situe entre 1876 et 1930. L'ocre était transportée par l'eau jusqu'à des bassins de décantation. La "récolte" se faisait en août, une fois que la boue avait séché, elle était découpée en cubes et transportée en usine qui la  réduisait en poudre.
Je dois dire que j'ai préféré le sentier des ocres de Roussillon visité en 2002.
Après cette agréable balade, nous  sommes retournés vers Apt pour visiter et nous restaurer. Mais c'est dimanche et tout est fermé! Il a fallu chercher un restau ouvert ils n'étaient pas légion et les rues étaient plutôt désertes!


Le magasin  des fruits confits  où j'avais déjà acheté  quelques gourmandises "La maison du fruit confit" 538 quartier de Salignan était fermé. Donc nous avons  filé sur Bonnieux, visiter ce village perché.
Ce village surplombe la vallée du Calavon, pour voir un beau panorama, il faut  monter jusqu'à l'église haute datant du 12ème siècle (l'église était fermée). On peut voir le village perché de Lacoste.
Il est très agréable de flâner dans les ruelles, pour admirer les belles demeures, les fontaines, et vous vous fortifierez les mollets avec les montées d'escaliers  et la descente!!
Eglise du 12ème siècle



Bonnieux a été une terre  pontificale du XIVème siècle jusqu'en 1791,  ce qui lui a valu également  d'être un domaine viticole grâce à Benoit XIV en 1747. Aujourd'hui le Château de la Canorgue produit des vins AOC Ventoux et Lubéron. Canourgue veut dire chanoine en provençal.
En repartant, nous nous sommes arrêtés au pont Julien qui date de l'an 3 avant J-C, ce pont se trouvait sur la voie Domitienne.
Pour finir la journée nous sommes allés à Pernes les Fontaines à une dizaine de km au nord de l'Isle sur la Sorgue. Joli village surnommé la perle du Comtat. Comme son nom l'indique, il y a beaucoup de fontaines, 41 pour être précis, mais aussi un patrimoine architectural intéressant : la Porte St Gilles, la tour de l'horloge, la tour Ferrande, la porte Notre Dame, porte Villeneuve , une halle et des hôtels particuliers.
Porte St Gilles : premiers remparts du 14ème siècle et peinture murale du 17ème siècle

Tour Ferrande

Porte de l'hôtel de Vichet
Eglise Notre Dame de Nazareth

Porte de Villeneuve
Et quelques fontaines!




Voilà, c'est lundi et c'est aussi le départ. Avant de quitter définitivement le Vaucluse, nous nous arrêtons à Carpentras, où nous déambulons dans la vieille ville. Pour moi Carpentras, c'est les berlingots! Le tour est assez vite fait, compter 1h30 tranquille.
Cathédral Saint Siffrein

Chapelle du St Mors, tableau de Joseph Siffrede Duplessis et grille en fer forgé de Mille



La synagogue
Les fontaines,






Et petites rues.


La Poste

Voilà c'est la fin de l'escapade!  A bientôt pour de nouvelles aventures!
Bons Baisers du Vaucluse!




Sources:
-Site du Palais des Papes
-Guide Michelin
-Office de tourisme Lubéron et Vaucluse

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire