mercredi 14 décembre 2022

Envie de lecture ...chapitre 16

Voilà encore une série de lectures d'auteurs que j'ai découverts comme Patricia Wentworth, Eric Fouassier, Anne Perry, Donna Leon ou Jean Contrucci. D'autres que je connaissais comme Alexander Mac Call Smith où j'avais adoré la série de l'agence n°1 des dames  détectives  qui se passe au Bostwana , mais pourtant  je n'ai pas du tout accroché sur la série Isabel Dalhousie.
Heureusement les bibliothèques sont là pour nous permettre de découvrir des auteurs ! Et de faire quelques erreurs de choix!

Patricia Wentworth : dernière demeure
L'action du livre se passe pendant la seconde guerre mondiale. Judy Elliot doit assurer la garde de sa nièce Penny dont les parents sont décédés lord d'un raid aérien. Elle accepte une place de femme de ménage à Pilgrim's Rest, veille demeure familiale dans la campagne anglaise. L'inspecteur Franck Abbott lui déconseille d'accepter car sur cet endroit circulent des rumeurs sinistres.
Miss Silver, une ex-préceptrice devenue détective (un genre de  Miss Marple), est contactée par Roger Pilgrim car celui-ci a été victime de deux tentatives de meurtres. Celle-ci se rend sur place. Les habitants de Pilgrim's Rest sont les tantes  Colomba et Janetta, elles ont quatre  neveux: Jérôme Pilgrim (revenu défiguré de la guerre),  Roger Pilgrim,  Jack qui est à Saïgon et Henry qui s'est volatilisé la veille  de son mariage avec Leslie Freyne, une riche héritière. L'entretien de la maison est assuré par  le couple Robbins, le vieux Pell qui s'occupe du jardin et Lona Day l'infirmière qui veille jalousement sur Jérôme Pilgrim. A chaque fois que l'un des héritiers projette de vendre la demeure familiale, il meurt. Accident? Assassinat? Miss Silver va mettre Franck Abbott et son chef March Randal sur la piste.
Si vous voulez connaître le coupable, il vous faudra aller jusqu'au bout du roman, à moins que vous ne soyez aussi perspicace que Miss Silver  et que vous ne soyez déjà sur la piste depuis un bon moment!
Ce livre est aussi la dernière énigme de la série des Miss Silver.

Extrait:
"Roger Pilgrim ne voulut pas en entendre davantage.
— Je pense chaque mot que j’ai dit, conclut-il d’une voix un peu trop forte.
Il repoussa sa chaise, quitta la salle à manger, et la maison par la même occasion. On entendit la porte de devant claquer.
Miss Janetta pleurait dans sa serviette et se tamponnait les yeux. Lona Day d'approcha d'elle. Miss Columba leva les yeux pour la première fois et considéra sa soeur.
-Arrête de faire l'imbécile, Netta!
Ce soir-là, entre six et sept heures, Roger Pilgrim tomba d’une des fenêtres des combles. On le retrouva étendu sans vie sur les pavés du jardin."

Eric Fouassier : le bureau des affaires occultes.
L'action se situe dans le Paris des années 1830. Charles X s'est enfui laissant le pouvoir à Louis Philippe, nouveau roi des Français (de 1830 à 1848). C'est la monarchie de Juillet où est instauré un régime parlementaire. Ses ministres sont entre autres Casimir Périer et le banquier Laffitte.
Dans ce polar historique, deux histoires sont embarquées. Celle de Valentin Verne  jeune inspecteur muté à la brigade de sûreté, fondée par Vidocq quelques années auparavant, qui ne cesse de traquer un criminel insaisissable  du nom du Vicaire. Et puis, l'autre histoire où il doit démêler une série de morts étranges qui semblent liées à des complots contre le régime. L'auteur nous balade dans le Paris de l'époque au rythme des cabriolets et des cliquetis de l'attelage, époque où de nouvelles avancées scientifiques  dans le domaine médical et pharmaceutique voient le jour, C'est donc dans ce contexte que Valentin va enquêter sur la mort incompréhensible de Lucien Dauvergne, fils de bonne famille, en croisant criminels et grands hommes qui ont fait l'Histoire.
C'est un livre  qui se lit bien et que l'on a du mal à lâcher jusqu'à la fin.

Extrait:
" Après la révolution de Juillet, quatre ministres de Charles X, dont le prince de Polignac, ancien président du Conseil, avaient été arrêtés alors qu'ils tentaient de fuir à l'étranger. Leur procès pour haute trahison devait s'ouvrir en décembre devant la chambre des pairs. Son issue était devenue un enjeu majeur entre les différentes factions politiques du pays. Au début du mois d'octobre, la Chambre des députés, dans un souci d'apaisement, avait voté une adresse demandant au roi de présenter un projet pour abolir la peine de mort en matière politique. Il n'en avait pas fallu davantage pour soulever une tempête d'indignation dans les rangs républicains. Les plus extrémistes avaient envahi le Palais Royal, puis gagné le fort de Vincennes pour tirer les ministres de leur cachot et les passer immédiatement par les armes. Seule l'intervention vigoureuse des gardes nationaux avaient permis de mettre fin à l'émeute.
-Vous craignez donc que la mort du fils Dauvergne ne serve de prétexte à de nouveaux débordements? demanda Valentin.
-Disons que la chose paraît à tout le moins envisageable. Tant que le procès des ministres n'a pas eu lieu, Paris est un véritable baril de poudre. On attend de nous... (Flanchard eut un mince sourire et pointa le doigt vers son interlocuteur avant de se corriger:)... j'attends de vous que vous arrachiez cette possible mèche. Allez, à présent, et montrez-vous à la hauteur de ma confiance !"

Alexander Mac Call Smith : Une question d'attitude
Enfin un livre que je n'ai pas aimé! Moi qui avait adoré la série de l'agence des dames détectives, je n'ai pas réussi à finir le bouquin! Je pense surtout que cela ne fait pas partie de mon genre de lecture préférée. Isabel Dalhousie travaille dans la presse, vit dans une belle maison à Edimbourg et comme tout un chacun se pose des questions philosophiques sur le comportement sentimental : quand faut-il se taire, quand faut-il dire la vérité en matière de coeur? Je ne trouve pas cela réussi et je me suis ennuyée mais je suis néanmoins allée jusqu'à la page 135 !

Extrait: 
"Elle ferma les yeux. Sur le chapitre du pardon des offenses, il avait raison. Venant de Jamie, ces mots durs la trouvaient vulnérable, et ce d'autant plus qu'elle ne pouvait en parler. Elle n'était pour lui qu'une amie parmi d'autres, et entre amis de tels propos ne portent pas à conséquence. C'est là mon malheur, se dit-elle. Tant que je ne lui aurait pas avoué mes sentiments pou lui, il me faudra rester dans ce cadre de relations amicales. Mais comment lui dire? Cela sonnerait le glas de notre amitié. Il me fuirait."

Donna Léon : des amis hauts placés
Le livre commence mal. Guido Brunetti est commissaire à Venise. Il partage un appartement au dernier étage de l'immeuble dans cette belle ville avec sa femme Paola et leurs deux enfants. Or un beau matin alors que le voici plongé dans la lecture de l'Anabase de Xénophon, on sonne à la porte. Il s'agit de Franco Rossi un employé du cadastre qui vient lui demander les papiers concernant l'appartement qu'il a certainement eu en sa possession lors de la vente afin de vérifier la conformité de la construction de celui-ci. Sinon c'est soit une amende, soit la destruction de l'étage. Quelque mois plus tard Franco Rossi le recontacte mais est retrouvé mort en bas d'un échafaudage. Le commissaire soupçonne un meurtre et commence son enquête qui le conduira dans le milieu des banques, des usuriers et des notaires.
C'est le premier roman que je lis de Donna Léon et ça me plait bien.

Extrait : "Cela fait, il tira une feuille de papier à lui et se mit à dresser la liste des noms de personnes qui, lui semblait-il, seraient le mieux à même de le renseigner sur les usuriers de la ville. C'était un domaine dont il ignorait tout, mis à part le fait qu'il n'avait pas le moindre doute sur leur existence et qu'ils étaient terrés au plus profond du tissu social comme des asticots dans de la viande avariée. Semblables à certaines formes de bactéries, ils avaient besoin de sécurité des lieux sombres et sans air; c'était là qu'ils prospéraient, et ce n'était pas l'état de terreur permanente dans lequel ils maintenaient leurs débiteurs qui risquait d'y apporter de la lumière et de l'air frais. Ils engraissaient et s'empiffraient secrètement, protégés par la menace non formulée, mais toujours présente à l'esprit de leurs débiteurs, des conséquences redoutables que  pouvaient avoir un retard ou un défaut de paiement."

Anne Perry: le mystère de Callender Square
L'action se passe dans l'Angleterre de la reine Victoria qui régna de 1937 à 1901. En creusant dans Callender square, deux jardiniers découvrent les cadavres de deux bébés. L'inspecteur Thomas Pitt va mener l'enquête dans ce quartier très chic habité par l'aristocratie (banquiers, militaires, médecins) ayant peur du qu'en-dira-t'on. Dans leurs maisonnées évoluent majordomes, gouvernantes, cuisinières, femmes de chambres ...que les maîtresses de maison régissent en toutes convenances et ferment les yeux sur les infidélités de leurs maris avec le personnel féminin. 
Pour l'inspecteur Pitt, vu sa modeste condition de policier, cela ne va pas être facile de tirer les vers du nez à tout ce beau monde. Mais c'est sans compter sur son épouse Charlotte et sa soeur Emily qui mariée à un Lord, vont avoir leurs entrées dans ce monde-là, et pourront soutirer les petits secrets inavouables.. tout en faisant ces portraits de femmes, Anne Perry nous montre que la place des femmes, qu'elles soient aristocrates ou servantes, n'était guère enviable à cette époque.
Je n'avais jamais lu cette auteure et j'avoue que ce n'et pas déplaisant du tout...à suivre donc!

Extrait:
"Christina leva les yeux sur elle.
- De quoi parlez-vous? J'épouse un homme que je n'aime pas. Y-a-t-il pire sacrifice que celui-là?
Il était temps de lui enseigner un peu de bon sens.
- Ma chère, très peu de femmes se marient par amour, déclara Emily fermement. Et celles qui le font découvrent bien souvent que c'était une erreur. Le genre d'homme dont on tombe amoureuse est généralement drôle, spirituel et beau, mais le plus fréquemment, il n'a pas les moyens de vous entretenir, il manque de sérieux et, la plupart du temps, il vous abandonne pour s'éprendre de quelqu'un d'autre. Pour se marier, il faut choisir un homme facile à vivre, doué en affaires ou bien pourvu d'un revenu considérable; il doit être modérément sobre, ne pas trop s'adonner au jeu, se comporter avec gentillesse et avoir un physique présentable."


M.C.Beaton : Agatha Raisin tome 26 -Jamais deux sans trois-
L'agence de détectives d'Agatha est mal en point! Non seulement son meilleur enquêteur  Patrick Mulligan s'en va car il se marie avec la secrétaire de l'agence Mrs Simms, mais elle n'a pas assez d'affaires (hormis les chats et chiens disparus) pour garder son photographe Sammy Allen et son technicien Douglas Ballantyne. Mais un certain Robert Smedley  frappe à la porte de l'agence pour lui demander de suivre sa femme car il est persuadé qu'elle le trompe. Parallèlement elle est amenée à s'occuper d'une affaire de disparition, celle d'une jeune adolescente Jessica. Accompagnée de son nouveau photographe Mr Withersponn et d'un jeune enquêteur Harry Beam, elle se lance à corps perdu dans ces nouvelles enquêtes, d'autant plus que côté coeur c'est le calme plat!  Sir Charles Fraith, Roy Silver,  Mme Bloxby  et Bill Wong sont toujours à ses côtés.
Cette fois-ci il y a plus de place à l'enquête et moins  sur les atermoiements et peines de coeur d'Agatha, de nouveaux personnages sympathiques font leur apparition, ce renouvellement permet d'insuffler une nouvelle énergie à la série. L'épilogue laisse entrevoir un espoir pour Agatha! ....viiite le tome 17!!!!!

Extrait:
"Agatha tenait son agence de détective à Mircester. Comme à son habitude depuis quelques temps, elle avait soigné sa toilette - un tailleur pantalon en lin- et elle portait ses cheveux d'un châtain brillant à la garçonne, une coupe très tendance. Ses petits yeux marron brillaient pourtant d'inquiétude.
Mrs Bloxby la devança dans le jardin.
-Café?
-Non, j'en ai bu des litres. Je voulais juste vous parler.
-Je suis toute ouïe.
Un sentiment de réconfort envahit peu à peu Agatha. Mrs Bloxby, avec son regard doux et ses cheveux gris, avait sur elle un effet apaisant.
-J'aimerais bien avoir une bonne grosse affaire à me mettre sous la dent. Mais rien d'intéressant ne se présente! Un chat perdu par-ci, un chien perdu par-là. Je vais finir par être dans le rouge."


Fforde Jasper : le puits des histoires perdues
Je retrouve Thursday Next, qui après l'éradication de son mari, une multinationale à ses trousses, et son enfant à naître, a bien besoin de se mettre au vert.
Elle se retrouve donc dans le Monde des Livres, au Puits des Histoires Perdues, un endroit où les livres qu'on ne lira jamais sont stockés pour disparaître ensuite si personne n'arrive à leur redonner vie. C'est donc  à bord d'un vieil hydravion, dans le livre les Hauts de Caversham et en compagnie de deux Génériques (ce sont des personnages de romans qui remplacent les vedettes des livres ou exécutent certaines tâches subalternes)  qu'elle compte bien souffler un peu. Heureusement mamie Next est là pour lui apporter du réconfort. Mais c'est sans compter sur Aornis, une mnémonomorphe, lui manipulant ses souvenirs, une machination informatique avec les livres sous UltraWordTM , les vyrus ortografiques, et les grammasites, ces parasites qui se nourrissent de la grammaire des livres, les trois sorcières de Macbeth, le Minotaure, le Grand Manitou des livres et bien d'autres personnages malfaisants ou attachants qui vont croiser sa route...Sans oublier Godot que l'on attend toujours, certains  personnages du livre précédent: Miss Havisham du livre des Grandes Espérances qui est également la tutrice de Thursday, Sassan LeRoussi son avocat, le colonel Bradschaw...
Bien d'autres idées originales dans ce livre à la fois thriller, à la fois conte, comme le NDBDP-Phone qui permet de superposer deux récits dans la même page ou la surbrillance en gras pour indiquer le récit dans un livre . On sent que l'auteur s'en donne à coeur joie pour mon plus grand bonheur! J'adore!

Extrait: "Ecrire est le terme que l'on emploie pour désigner le processus d'enregistrement, dit Leroussi tandis que nous nous remettions en chemin. Le puits des Histoires perdues est l'interface où l'imagination de l'écrivain rencontre l'intrigue et les personnages afin de faire sens dans l'esprit du lecteur. Au fond la lecture est un processus bien plus imaginatif et créatif que l'écriture : quand le lecteur invoque l'émotion, ou les couleurs du ciel au soleil couchant, le parfum de la brise d'été sur son visage, il mérite autant de considération que l'écrivain...voire plus."

Pierre Miquel: le jeune homme au foulard rouge
Le récit se passe en été 1946. La France tente difficilement de se remettre de la guerre. Trois adolescents de milieux différents partent en vacances à vélo vers les plages du débarquement. C'est le roman de la jeunesse d'après-guerre, à la recherche de ses héros ou  qui cherche à  s'en inventer de nouveaux. Le temps des amours, l'épuration  toujours présente.
J'avoue que cela n'a pas été un coup de coeur et je n'ai pas été surprise par le final, mais il apporte quelques éclairages sur le contexte historique de l'après-guerre.

Extrait: 
"-Qui est-ce? demande Serge au serveur.
-Ne cherchez pas à le connaître. Moins on le voit, mieux on se porte.
-Où habite-t'il?
-Si les gendarmes le savaient, il y a longtemps qu'il aurait pour adresse la Centrale. Mais il n' y a plus de gendarmes!
C'est vrai, depuis la Libération, les brigades de la "blanche" ont eu du mal à se reconstituer en Normandie. Les gendarmes ont disparu. Certains ont pris le maquis, ils ont suivi l'armée, se sont engagés par centaines en Indochine. Les jeunes recrues ne sont pas assez nombreuses. Personne ne veut plus être gendarme. Lees vieux qui restent en place ne peuvent poursuivre les vagabonds qui pullulent sur les côtes normandes."

Jean Contrucci - L'énigme de la Blancarde-
En 1891, la Blancarde est un hameau à 2,5 km de Marseille, un faubourg respectable loin du quartier réservé c'est à dire une zOne où la prostitution était tolérée à destination des marins, des voyageurs et où venaient s'encanailler les bourgeois marseillais notamment dans les rues Lanternerie et  Bouterie dont il est question dans ce livre.
Le site généasud mentionne :
En 1882, on comptait rue Lanternerie 13 maisons de tolérance pour seulement 14 immeubles. . Elle arrivait juste après la rue Bouterie qui en comptait 15 ! Le recensement de population de 1881 mentionnait chaque jeune femme travaillant dans une maison close comme « fille soumise »…parce que soumise aux règlements concernant la prostitution. Cette expression commencera à disparaître avec le recensement de 1886. On comptait ainsi 59 prostituées, toutes mentionnées comme « pensionnaires », sauf une, au n°12, Catherine Marouthel, « chef de ménage ». Ce chiffre de 59 doit être rapproché de la longueur de la rue elle-même, à savoir 68 mètres. Une fille tous les deux mètres de trottoir!

Ces maisons closes légales ont disparu en 1943 : suite aux attentats contre les allemands des représailles ont eu lieu sous la directive d'Heinrich Himmler qui imposa:
– l’arrestation des criminels de Marseille et leur déportation vers l’Allemagne, avec « un chiffre rond de 100 000 personnes» ;
– la destruction du « quartier criminel » ;
– la participation de la police française et de la « garde mobile de réserve » à ces opérations.

Mais revenons à notre livre :
C'est donc à la Blancarde que fut assassinée la riche Mme Magnan dans la nuit du 16 décembre 1891. Aussitôt sont suspectés Louis Coulon, son fils adoptif, et Adèle Cayol, sa petite bonne. Louis sera accusé et condamné au bagne à perpétuité. Mais ce rapide dénouement  semble trop simple à Raoul Signoret  un jeune journaliste du "Petit Provençal". Celui-ci mènera l'enquête avec son oncle chef adjoint de la Sûreté, Eugène Baruteau. De rebondissements
On y fait connaissance également de Cécile Jacquemet, la fiancée de Raoul, dont le père, nouveau riche dans le négoce, refuse obstinément de la marier à un homme en dessous de sa condition. La description de la société marseillaise, de ses quartiers, le tout ponctué d'expressions du parler marseillais, permet de découvrir le  Marseille de l'époque et son histoire.
A noter que ce récit s'inspire d'un fait réel "l'affaire M" qui divisa l'opinion (et qui se trouve racontée sur le site geneprovence.com)
Cette série des Nouveaux mystères de Marseille, dont ce livre est le premier de la série,  me plaît bien et cher(e)s lecteurs et lectrices, vous risquez d'en retrouver au fil de pages de mes envies de lecture..
Extrait:
"Jamais on n'avait vendu autant de journaux quotidiens à la Blancarde que le numéro portant la date du 18 décembre 1891. Quarante-huit heures après la diffusion de la nouvelle qui avait mis le paisible hameau sens dessus dessous, chacun voulait connaître les détails du drame, jusqu'alors ignorés. Même de ceux qui avaient été les premiers témoins de l'évènement.
Le chef d'escadron en retraite Charles Bonnafoux avait acheté un exemplaire des principaux titres paraissant à Marseille. Il passait du Petit Marseillais au Sémaphore, avant de se plonger dans le Petit Provençal ou le Radical, afin de vérifier si les péripéties y étaient rapportées de la même façon. Il faisait de chacun une lecture à haute voix à son épouse."


Julia Chapman: les détectives du Yorkshire - tome 4 - Rendez-vous avec le poison-
Nouvelles aventures de Samson O'Brien et Delilah Metcalfe ou plutôt la suite des opus précédents. Un livre  "Cosy Mystery" qui se lit vite et que l'on a du mal à poser avant d'avoir lu la dernière page!
Au moment où Samson s'associe avec Delilah dans une nouvelle structure de sécurité informatique avec journalistes et  toute la société de Bruncliffe en buvant du thé et en dégustant des scones, les deux agents de police Cooper et Benson viennent arrêter Samson pour meurtre.  Il n'en fallait  pas plus pour mettre le feu aux poutres du village, sans compter la presse  qui, avertit par un malfaisant, charge encore Samson sur son passé et la ville entière se ligue contre lui.
En plus son filleul Nathan est soupçonné de dealer de la drogue dans son collège et les animaux de compagnie de Bruncliffe décèdent de façon ...pas très naturelle.
Le vétérinaire, pensant à un acte criminel,  sollicite Samson et Delilah pour  résoudre ce mystère. Ces derniers devront affronter  la vindicte des  habitants  mais heureusement ils leur reste des soutiens dans cette petite ville où la moindre information va plus vite que l'éclair!
Extrait:
Je ne suis pas sûr de bien vous comprendre, dit Samson, encore hypnotisé par le regard redoutable d'Ida. 
Celle-ci haussa les épaules. Jeta un coup d'oeil vers la porte fermée et repris, la bouche en cul de poule:
-Faut qu'elle disparaisse. Par n'importe quel moyen.
Elle souligna sa détermination d'un hochement de tête résolu.
Samson eut un rire surpris, qu'il ravala précipitamment, le regard qui tue s'étant à nouveau focalisé sur lui.
-Vous n'êtes pas sérieuse?
Oh que si! Y doit bien connaître quèqu'un? Quèqu'un à Londres? J'suis prête à payer.
Ida Capstick, ex-voisine de Samson et actuelle femme de ménage de l'Agence de Recherche des Vallons, extirpa de sa poche un rouleau de billets de banque retenu par un élastique et le jeta sur le bureau, où il roula et vint s'arrêter juste devant lui.
— J'veux engager quèqu'un qui saura convaincre ma cousine de ficher le camp. Avant que j'sois obligée d'la zigouiller.
Samson resta à fixer les billets puis releva les yeux sur les traits de granit qu'il connaissait si bien.
— Je pense, commença-t-il en se levant, qu'on aurait bien besoin d'une tasse de thé, tous les deux.







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