dimanche 2 avril 2023

Envie de lecture ...Chapitre 18

Dix autres nouveaux titres pour ce trimestre.
Boris Vian, Ondjaki un écrivain et poète angolais, Audur Ava Olafsdottir, Chang Kuo-Li et son sniper: de belles découvertes
Et toujours Jo Nesbo, la suite des aventures d'Harry Hole, Romain Slocombe pour le dernier opus de sa trilogie Sadorski, Jean Marc Berlière, et pour se détendre un nouveau tome d'Agatha Raisin, Olivier Barde-Cabuçon...

Bibliothèque du Rijksmuseum-Amsterdam


Boris Vian/Vernon Sullivan: Les morts ont tous la même peau
C'est le second opus "Vernon Sullivan" écrit en 1947 après "J'irais cracher sur vos tombes", où la postface règle son compte à la critique, car le précédent volume a été attaqué en justice par le Cartel d'action sociale et morale dirigé par le protestant Daniel Parker;
Ce livre raconte l'histoire de Dan (Daniel Parker bien sûr!), un sang mêlé (un noir à la peau blanche) videur dans les boites de nuit et marié à une femme blanche, Sheïla. Il s'est fait sa place dans cette société de blanc  sans que personne ne connaisse ses origines. Mais un beau jour, un homme se disant son frère vient lui réclamer de l'argent en le menaçant de dévoiler ses origines. Dan se trouvera confronté aux meurtres pour sauvegarder cette place qu'il s'est fait dans la société.
Comme dans tout polar  on trouvera du sexe, du sang, la mort, l'amour.

Extrait:" Je sais ce que j'avais. J'étais entre les deux, à mi-distance, et je me rendais pas compte qu'un jour où l'autre, il me faudrait choisir. Le jour était venu. Je pensai à Sheïla,  à la cabine téléphonique, et aux coups de matraque que les nègres recevaient sur la gueule pendant la révolte de Détroit, et je ricanai à voix haute. Le choix était fait. Entre donner des coups ou les recevoir, je préférais les donner."
Ondjaki : Grand-mère DixNeuf  et le secret du soviétique
Agostinho Neto est mort. Ce fut le premier président de la république  angolaise et président du mouvement de libération de l'Angola, il fut aussi un poète et publia un recueil. A la suite de l'indépendance de l'Angola en 1975, il prend le pouvoir et instaure une dictature marxiste- léniniste d'après le modèle soviétique. Il meurt en 1979, son corps fut embaumé à Moscou pour être ensuite installé dans un mausolée à Luanda.
L'action se déroule pendant la construction du mausolée par les  soviétiques à Luanda. Nous sommes dans le quartier de PraiadoBispo, et nous faisons connaissance avec les principaux protagonistes du livre, le narrateur  et sa grand-mère GrandMèreAgnette qui deviendra GrandMèreDixNeuf, quand on lui aura coupé un orteil, GrandMèreCatarina, une ombre toujours présente, son copain TroisQuatorze, car son prénom est Pinduta, le camarade VendeurD'essence, EcumeDeMer, le fou et son crocodile, VieuxPêcheur, le CamaradeBotardov, le soviétique Bilhardov dont son salut  boa tarde  se transformait en  botard. Le CamaradeBotardov est l'ami de GrandMèreDixNeuf, il souffre du soleil et rêve des hivers russes.
Avec la construction du mausolée, tout le quartier doit se moderniser et les anciennes maisons détruites. La bande de gamins se mobilise pour conserver leur paradis et se baigner dans la mer pour pousser des cris bleus.
L'auteur a raconté ses souvenirs d'enfance avec poésie, drôlerie.  Un hymne à  l'enfance et à la vie, une écriture poétique, un roman drôle et attachant. Un régal!

Ondjaki est  le pseudonyme de Ndalu de Almeida né en 1977 à Luanda.

Extrait:"TroisQuatorze m'a jeté un regard de pitié. A PraiaDoBispo beaucoup de gens avaient pitié d'EcumeDeMer, je n'ai jamais bien compris pourquoi, pitié pourquoi?, quelqu'un qui va se baigner tous les jours en riant, en disant que l'écume est la chevelure blanche de la mer, quelqu'un qui parle cubain et sait tout des étoiles dans le ciel et des mathématiques de la valeur de Pi et même, qui sait, quelqu'un qui a un crocodile dans la niche du chien est probablement quelqu'un d'heureux et il n'y a que lui pour le savoir. De son index, TroisQuatorze a tapoté son front pour laisser entendre qu'Ecume était zinzin, dingo, fou de la tête, mais à vrai dire je ne sais pas si EcumeDeMer était un fou de ceux que les gens disent qu'ils sont vraiment fous.
- Peut-être quelqu'un de différent, disait GrandMèreCatarina. Et que vous devez respecter."
Romain Slocombe: J'étais le collabo Sadorski
Sadorski file un mauvais coton. Le voilà à l'hôpital du Val de grâce, il a perdu un oeil fin août  lors de l'après-midi du grand défilé de la victoire, alors qu'il était sur le point de se faire lyncher. Sa femme a été incarcérée à Drancy, sur dénonciation et Julie a été faite prisonnière par les nazis et a disparu. Mais on le recherche et les FTP, l'emmène de l'hôpital  au fort de Noisy le Sec pour le fusiller comme d'autres. Pourtant sa bonne étoile brille à nouveau puisqu'il échappe au peloton d'exécution pour se retrouver face à deux membres de l'état-major FTP qui lui demande des informations sur un ancien meurtre dont il s'est occupé autrefois: celui de Simone Vaillant. Alors qu'il doit être emmené à Fresnes pour obtenir des renseignements sur cette affaire auprès d'un détenu ancien de la PJ, il se retrouve séquestré à l'institut  dentaire où sont commis les pires exactions et meurtres par les FTP de la dernière heure qui réglent leurs comptes, pires que la Gestapo, les nazis ou la Milice!. Il finit par s'en évader et veut retrouver sa femme. Il tentera de sauver sa peau coûte que coûte.
C'est le temps de  l'épuration qui est racontée ici: la vengeance, les dénonciations, les femmes tondues, violées, les collabos d'hier qui se sont vite faits résistants et qui tuent des coupables, mais aussi des innocents.
Je ne sais pas c'est le dernier tome de la série mais j'ai quitté Sadorski sur la route de Chaufour-les-Bonnières, il vient de retrouver Yvette et de perdre sa valise!
Je vais du coup lire à la suite un livre de Jean-Marc Berlière "Ainsi finissent les salauds" sur les séquestrations et exécutions clandestines dans Paris libéré.

Extrait: "Sadorski s’attelle à la tâche avec délectation. Il était déjà un artiste des lettres anonymes — quoique dans l’autre sens, en direction de la Sipo-SD, de la Feldgendarmerie, de la Kommandantur, du Commissariat aux questions juives… Aujourd’hui, cela ne lui sauvera peut-être pas la vie, mais au moins il aura entraîné une flopée de rivaux dans sa chute ! Il souhaite à ces ordures tous les emmerdements du monde. En ordre croissant de gravité, de la révocation définitive sans pension jusqu’à la rafale exterminatrice, comme ce connard de Rambon, en passant par la mise à sac du domicile, le vol, le pillage, l’épouse tondue barbouillée de croix gammées devant les gosses en pleurs, et puis l’interrogatoire renforcé, les coups de poing, de pied, de matraque, de crosse, les dents pétées, les glaouïs écrasés, la figure en compote, les yeux crevés pourquoi pas, enfin une détention la plus longue possible, dans des culs-de-basse-fosse, sans rien à manger sauf de la soupe d’eau de vaisselle… Il marmonne et glousse de rire pendant que le crayon court sur le papier quadrillé."
Jean-Marc Berlière: Ainsi finissent les salauds
Entre le 20 août et le 22 septembre 1944, près de quarante cadavres sont repêchés dans la Seine. Les corps portent au cou, attachés par une cordelette de soie, le même pavé de grès.
Ce livre raconte un épisode peu reluisant de la Libération. A l'institut dentaire on a séquestré, torturé et exécuté pas moins de 200 personnes. On y retrouve des personnages cités dans le livre de Slocombe:   le capitaine Bernard, le capitaine Rivier, Marcel, Thomas, José Pedrossa,  et les détenus Lucienne Cordier, Pescadère, l'Héveder ou René Chateau....
C'est un bon complément à la lecture précédente où sont détaillé les faits, où les FTP de la dernière heure ont profité du chaos et de l'instabilité pour régler quelques comptes aidé par la population qui voyait là un moyen d'exhorter la terreur de ces années d'occupation et de se racheter une conscience,  en dénoncant des gens sur des on-dit, des rumeurs ....
L'auteur se penche également sur  les enquêtes qui ont eu lieu jusque dans les années 1955 afin de juger ceux qui ont commis ces crimes, qui ne seront d'ailleurs pas toujours punis.

Extrait 1 : "Ces "FFS" (Forces françaises de septembre), ces FFI "à la coque" (frais du jour) comme on les appellera, se sont engagés massivement pendant la semaine d'insurrection dans les centres FTP du boulevard de la Gare ou de la place d'Italie. Un brassard, une arme, des galons, leur donnent un vertige d'héroïsme, leur confèrent un pouvoir grisant, la possibilité d'arrêter, de frapper, de voler, de tuer. Autant de revanches sur la période de l'Occupation qu'incarnent ces "traîtres et collabos" symboles de la défaite, de la compromission, de la lâcheté qu'on amène à l'Institut, dénoncés par la rumeur publique ou le voisinage et dont le nombre dépasse la centaine, puis cent cinquante.
Extrait 2 : "Les archives ne nous permettent pas de reconstituer précisément les étapes de l'enquête, forcément prudente et discrète, mais ses avancées correspondent à l'évolution d'un contexte politique intérieur et extérieur de plus en plus favorable.
Les rivalités d'une Résistance très désunie, la guerre froide, l'alignement du PCF sur la politique soviétique et le renvoi des ministres communistes du gouvernement Ramadier, les grèves insurrectionnelles de 1947-1948, les évènements de Pologne, de Tchécoslovaquie entraînent une perte de prestige et surtout d'influence du Parti communiste qui favorise l'enquête: les langues se délient, les solidarités se délitent, l'omerta se brise, voyous et assassins ne sont plus systématiquement protégés par le statut de résistants, de patriotes dont ils s'affublent."
Audur Ava Olafsdottir: Le rouge vif de la rhubarbe
C'est le premier livre de cette auteure. Elle décrit le quotidien d'une adolescente handicapée de naissance et qui ne peut se mouvoir ses jambes de coton comme elle les appelle, que grâce à des béquilles.
Agustina  habite un village islandais où rien ne pousse hormis de la rhubarbe. Confiée par sa mère, partie aux antipodes étudier les oiseaux migrateurs en Afrique, à Nina experte en confitures de rhubarbe et boudins au sang de mouton, elle n'a jamais connu son père. Son seul père de substitution c'est Vermandur, un bricoleur,  qui rend des services par ci par là. Alors Agustina reste dans son monde intérieur. Rêveuse qui possède un caractère bien trempé. Les saisons passent, rythmées par les lettres que lui envoie sa mère. Elle fait aussi la rencontre de Salomon le fils de la chef de coeur, amoureux d'elle.  Elle a pourtant un projet celui d'escalader la montagne qu'elle voit tous les jours et qui culmine à 844 m.

Extrait:" Une boule de neige mouillée s'écrase sur la vitre tout près de son visage et ils sont quatre, des garçons de la classe supérieure agrippés à la clôture de la cour, à lui faire signe. A la fin de l'hiver, ils auront l'âge de quitter l'école pour aller en mer.
En sortant, elle se laisse tomber dans la neige immaculée de la cour, un peu à l'écart du groupe, sachant qu'elle n'arrivera sans doute pas à se relever sans aide. Il s'agit seulement de marquer son territoire. Les gros flocons tombent doucement sur les bosses de laine multicolore. Elle se met à tracer son ange en agitant les bras pour dessiner les ailes dans la neige tout en suivant du regard les gamins qui en font autant au milieu d'un amoncellement laiteux, tout grouillant de rires.[...] Elle sent soudain qu'un autre ange est en formation à côté du sien, si près que leurs plumes se touchent. Elle ressent la chaleur de ce voisin, perçoit son souffle et enfin, nettement, une main qui effleure puis saisit la sienne dans la neige.
C'est Salomon."
Chang Kuo-Li : Le sniper, son wok et son fusil
Le roman débute à Rome où un tireur d'élite Ai Li dit Alex est chargé d'une exécution. Au chapitre suivant, on se retrouve avec le superintendant Wu  qui se retrouve avec deux morts sur les bras à dix jours de la retraite. Ce sont des officiers et un des morts semble s'être suicidé, ce dont Wu doute fort.
On retrouve ensuite Alex qui une fois l'exécution faite s'enfuit à travers l'Europe (Hongrie, République Tchèque, les cinq terres, Rome, puis Taïpeï car on veut l'éliminer à son tour et il veut découvrir qui est le commanditaire.
Les chemins de Wu et d'Alex vont se croiser car leurs deux enquêtes vont finir par coïncider, prenant la forme d'un scandale militaire où il est question d'achat de sous-marins américains par la Chine. Et entre temps Alex fait du riz sauté dans son wok.
J'ai choisi ce roman en regardant la quatrième de couverture et aussi à cause de son titre! 
Entre le riz sauté, dont la recette est livrée au fil des pages et le boeuf sauté sauce vin rouge, c'est un polar qui mêle humour, histoire, actualité et action. Je n'ai vraiment pas été déçue, et  j'ai passé un très bon moment de lecture.

Extrait: "Le point d'interrogation sans point envahit le viseur quand il régla le grossissement. Un éléphant dans l'optique. Il posa le réticule à la limite des cheveux, derrière l'oreille. Pressa la détente.
La fumée du canon était presque invisible sous la grêle, mais il put suivre la progression du projectile tournant sur lui-même, fendant l'air comme un champion de plongeon olympique, en une trajectoire très légèrement arquée qui s'acheva à l'arrière du crâne de la cible. Un peu de sang jaillit du trou causé par la balle, une goutte tomba sur le tablier blanc d'un serveur, une autre sur le pavé humide.
Il compta jusqu'à trois.
Un, l'Européen du milieu écarquilla les yeux.
Deux, l'Européen ouvrit grand la bouche.
Trois, l'Européen se renversa sur sa droite.
Il se fichait de savoir si l'Européen voulait se réfugier sous la table ou se jeter aux pieds de l'Asiatique aux cheveux blancs. Il démonta son fusil, le rangea dans son sac à dos, ajusta sa casquettes et descendit rapidement l'escalier dans ses sandales."
Olivier Barde-Cabuçon: Tuez qui vous voulez
Nous sommes  à l'hiver 1759. Il fait un froid glacial dans Paris. C'est la veille de Noël  et entre le pont Neuf et le Pont Royal, la foule se presse pour admirer le spectacle offert par Louis XV, de soixante bateaux illuminés de lanternes chinoises filant sur la Seine au son d'une musique divine et qui sera suivi d'un feu d'artifice. C'est aussi ce soir-là qu'est assassiné un moine dans une petite ruelle adjacente. Volnay, le commissaire aux morts étranges, aura fort à faire car c'est le troisième homme tué de cette façon, gorge tranchée et langue arrachée. Le lieutenant de police Sartine, qui lui a confié cette affaire, est également préoccupé par un groupe de convulsionnaires proches du milieu janséniste qui  s'oppose à l'Eglise, donc au pouvoir et par  un individu colleur d'affiche qui veut ressusciter la Fête des Fous, fête qui permet en une journée d'inverser l'ordre social et donc de créer désordres et émeutes  dans la ville.
Notre commissaire va donc devoir mener plusieurs enquêtes à la fois aidé par son père appelé le moine. Il croisera plusieurs fois la route du chevalier d'Eon, de retour d'une mission à Saint Petersbourg,  et qui semble lui aussi au coeur de l'enquête. Dans ce Paris du XVIIIème siècle l'auteur nous emmène dans les tavernes et les rues ou oeuvrent  prostituées et mouches (les espions de Sartine), et dans différents faubourgs avec leurs artisans et apothicaires (Saint Antoine, St Jacques..)

C'est le troisième tome de la série du commissaire aux morts étranges. J'avais lu le premier "Casanova et la femme sans visage" et j'avoue n'avoir pas été emballé. Je m'étais promis d'en lire un autre et c'est chose faite, mais mon avis n'a pas changé. Si le Paris de cette époque est bien décrit,  je n'arrive pas à adhérer aux personnages, ni à l'enquête.

Extrait: "Volnay s'interrompit pour jeter un coup d'oeil de l'autre côté de la rue, son attention attirée par un homme singulier. Il portait en bandoulière une sacoche en laine brute contenant les affiches du jour, sur l'épaule son échelle à quatre marches et, à la main, un pot de colle de farine. Difficile d'être moins discret qu'un afficheur. Sa seule silhouette avec ses outils de travail était reconnaissable entre toutes. D'ailleurs, il portait à sa boutonnière la plaque de cuivre officialisant son statut d'afficheur, comme le voulait le règlement de la Chambre royale et syndicale des libraires et des imprimeurs. Silencieusement, les deux enquêteurs le regardèrent poser son échelle contre le mur en la calant de manière qu'elle ne puisse glisser, avant d'accrocher le pot de colle à un crochet en métal sur l'avant-dernier barreau. Il gravit ensuite deux échelons  et posa le papier d'un geste sûr après l'avoir encollé avec sa brosse. Apparemment comme ses confrères, il ignorait joyeusement l'ordonnance de police interdisant à toute personne posant une échelle contre un mur dans une rue d'y monter sans personne pour en tenir les pieds." 
Jo Nesbo : l'étoile du diable
Harry Hole est mal en point: rien ne va plus avec Rakel sa compagne, toujours addict à l'alcool, il est  mis à pied de la police. De plus il n'a toujours pas pu prouver qui se cachait derrière l'assassin de sa collègue Ellen. Nous sommes toujours à Oslo et il fait très chaud cet été-là, c'est les vacances et un tueur en série se met à couper des doigts et à semer des indices sous la forme d'un diamant rouge en forme d'étoile. Comme les effectifs de la police sont réduits, son supérieur fait appel à lui pour faire équipe avec Tom Waaler avec lequel il n'a aucune affinité. Pour lui, cette affaire sera sans doute sa dernière.
Jo Nesbo nous entraîne à la poursuite de ce tueur en série, et comme à son habitude, il nous donne des détails pour aller dans une direction, puis sème un indice qui démonte tout l'échafaudage. Alors qui est le meurtrier Anders, Willy, Clausen, Sven? Tout tourne autour de ce mystérieux coursier qui semble être la clé de toute l'affaire.
Jo Nesbo mène son intrigue d'une main de maître pour notre plus grand plaisir!

Extrait:" Les trois endroits où on a retrouvé les victimes se trouvent sur un cercle dont le centre se situe en plein coeur d'Oslo, expliqua Harry. Ils forment en plus des triangles isocèles dont la pointe opposée à la base mesure exactement soixante-douze degrés. Comme vous le voyez ici, on retrouve ces trois endroits....
-...à chaque point de l'étoile, murmura Beate.
- Bon sang, dit Moller qui n'en revenait pas. Tu veux dire qu'il a...qu'il nous a donné...
- Il nous a donné un fil conducteur, termina Harry. Un code qui nous parle de cinq assassinats. Trois déjà commis, il en reste deux. Qui d'après l'étoile auront lieu ici et ici, dit Harry en désignant les deux cercles qu'il avait dessinés sur la carte à la pointe de deux des branches.
- Et on sait quand, dit Tom Waaler.
Harry acquiesça."
Jo Nesbo : le Sauveur
J'ai bien fait de continuer la suite de la série Harry Hole!  L'intrigue et là et le suspense aussi.
Nous sommes au mois de décembre à Oslo. La  neige  et le froid sont là. L'armée du Salut est sur le qui-vive pour offrir asile et nourriture aux plus démunis. Parmi eux des bénévoles Martine, Robert, Rikard, Jon qui parcourt les rues pour apporter leurs secours. Une vraie Armée avec leur chef, leurs uniformes et leurs règles. Mais au cours d'un concert de charité, un bénévole est abattu par un tueur venu de Serbie  qui s'enfuit. Mais la neige l'empêche de reprendre son avion pour Zagreb et c'est alors qu'il s'aperçoit qu'il n'a pas tué la bonne personne. Il va donc à tout prix tenter de liquider celui pour lequel il était payé. Harry Hole est chargé de l'enquête  par son nouveau chef Gunnar Hagen. Et ce sera le jeu du chat et de la souris. Et Jo Nesbo se plait à nous mener par le bout du nez de chapitre en chapitre, semant ses indices. Harry Hole a laissé  sa bouteille de Jim Bean au placard et avec l'aide de ses équipiers Halvorsen, Beate et Skarre, il tente d'attraper le fuyard ce qui le conduira à Zagreb pour tenter de découvrir le commanditaire de l'affaire et les raisons de cette tuerie. Rakel, son ex, et son fils Oleg seront toujours présent en arrière-plan.
J'ai mieux aimé ce personnage d'Harry Hole moins sous l'emprise de la boisson ce qui donne une autre épaisseur au personnage même si ses démons ne sont jamais loin.
Je recommande cette série.

Extrait: "Je te rappelle, Skarrre. On dirait qu'il y a un pépin, ici...
Harry fourra son téléphone dans sa poche et regarda la blouse bleue sans comprendre.
"Tu ne peux pas venir chercher la même arme deux fois, Hole", l'informa l'homme.
Harry ne comprit pas exactement ce que voulait dire Kjell Atle Oro, mais il comprit les picotements chauds qu'il ressentait dans la nuque. Il comprit parce qu'il les avait déjà ressentis. Et savait que cela signifiait que le cauchemar n'était pas terminé. Qu'il venait même tout juste de commencer."
MC Beaton: Agatha Raisin tome 18: Un Noël presque parfait
Agatha s'ennuie ferme!  Des affaires insignifiantes dans son agence de détective, divorces, recherches de chats ou de chien , tout ça n'est pas bien folichon. Mais Noël n'est plus bien loin et Agatha voudrait bien recréer la magie de Noël avec ses amis.
Mais une lettre d'une certaine Phillis Tamworthy qui lui annonce que quelqu'un de son entourage veut la tuer, et qui succombera le jour de ses 80 ans, va contraindre Agatha à se lancer sur la piste avec son équipe : si Harry Beam  a choisi de continuer ses études, il reste Phil et Patrick pour la seconder. Mais comme  à trois ils ne sont pas de trop, elle engage Toni, une jeune fille issue d'un milieu social défavorisé comme elle, qu'Agatha prendra sous son aile. De plus, elle constate que  Toni  ne se débrouille pas si mal sur les enquêtes et Agatha entend bien la conserver parmi son personnel. 
Toujours entourée par ses amis fidèles, Roy, Charles, qui passent quand ça leur chante! Mrs Bloxby sa fidèle amie, qui tâche de la conseiller au mieux, Bill Wrong qui fut son premier ami dans le village , quant à James il ne fera que passer! Et au final, elle finira par le préparer son Noël parfait!

Extrait: "À la différence de beaucoup d’autres, Agatha n’avait pas renoncé à la magie de Noël. Pendant l’enfance et l’adolescence difficiles qu’elle avait vécues dans un taudis de Birmingham, elle en avait rêvé, de ce Noël parfait, du houx resplendissant, de la neige tombant doucement au-dehors pendant que, dans la maison, tout ne serait que festivités dignes de Dickens. Dans ce tableau idyllique, James Lacey l’embrassait sous le gui et, telle une Belle au bois dormant entre deux âges, elle s’éveillait de nouveau à la passion."
"C'est aussi la perspective de ce week-end. Je me voyais déjà dans un scénario à la Hercule Poirot, mais maintenant, je crois plutôt avoir affaire à la paranoïa d'une vieille toquée.
- Armons nous de patience pour aujourd'hui proposa Charles, et si on estime qu'elle est vraiment siphonnée on s'en va. D'après ce que tu m'a dit, avec le testament qu'elle a fait, elle devient une cible de choix."


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