dimanche 1 décembre 2024

Escapade parisienne: l'après JO

Bien après la fin des jeux olympiques et pour profiter encore de la belle saison de ce mois de septembre, me voilà dans le train direction Paris le temps d'un week end. Arrivée le vendredi en milieu d'après-midi, retour prévu le dimanche à 17h, le week end allait être bien rempli et les mollets beaucoup sollicités!

L'accès à notre  hôtel, l'hôtel de la cité Rougemont métro Grands boulevards, se fait par la rue Bergère. La voie de la cité Rougemont a été ouverte le , sur l'emplacement de l'hôtel particulier du banquier Rougemont de Lowenberg. Il est extrêmement bien situé pour tout touriste voulant faire les incontournables parisiens (Tour Eiffel, champs Elysées, Opéra, Concorde, Le Louvre, Bourse, à côté des passages couverts,  Montmartre, le Marais et même le quartier Montorgueil pour se ravitailler en praluline car Pralus le célèbre pâtissier de Roanne y a ouvert boutique...)
Rien à dire sur l'hôtel, chambres nickel, petit déjeuner copieux et le personnel très aimable.
Rue Rougemont, au fond la rue Bergère
Une fois mes bagages déposés, j'ai pris le métro pour descendre à Miromesnil et me rendre au Musée Jacquemart André voir l'expo du moment "les chefs d'oeuvres de la galerie Borghèse". Je n'espérais pas trop car je n'avais pas réservé et c'étaient les premiers jours de l'expo. Effectivement c'était blindé. J'avais vu ces tableaux à Rome, mais je m'étais dit que c'était l'occasion de les revoir. Donc je suis revenue sur mes pas pour descendre l'avenue Matignon et me diriger place Beauvau et  le palais de l'Elysée pour voir s'il y avait du nouveau concernant la composition du nouveau  gouvernement. Mais rien ne bougeait!
En descendant l'avenue Matignon

Place Beauvau

L'Elysée
Comme je ne voulais pas perdre mon temps là non plus, j'ai poursuivi sur le faubourg St Honoré pour me rendre à la Madeleine que j'ai pu visiter. Cette église a vu les funérailles de beaucoup de personnalités, de grands compositeurs (Chopin, Offenbach Gounod, St Saëns, Fauré) mais aussi bon nombre de chanteurs (Mistinguett, Joséphine Baker, Tin Rossi, Dalida, Trenet, Bécaud, Salvador et notre Johnny national) entres autres.
Sa construction s'est étalée de la fin du XVIIIème siècle au début du XIXème siècle (1763-1842)  en raison des troubles et changements politiques.
Depuis le parvis de La Madeleine, belle vue sur la place de la Concorde et l'Assemblée Nationale. 
Après être passée devant le  24 boulevard des Capucines où Mistinguett habita de 1905 à 1956, direction place Vendôme.
Place Vendôme (justement je me cherchais un petit bijou avec diamants et tout le tralala).  En regardant cette place je pensais à ces anciens films en noir et blanc où les voitures pouvaient rouler autour de la colonne Vendôme, aujourd'hui ce n'est plus possible. Tiens parlons'z'en de la colonne Vendôme! Erigée sur ordre de Napoléon 1er de 1806 à 1810 pour commémorer la bataille d'Austerlitz, détruite lors de la Commune de Paris en 1871, elle a été reconstruite (de 1873 à 1877) et a reçu le nom de colonne de la Grande Armée.
Après un dernier salut à Napoléon contemplant Paris du haut de la colonne, je me suis dirigée vers l'Opéra appelé aussi Palais Garnier classé monument historique en 1923. Mais quelle ne fut pas ma déconvenue de voir que sa façade avait été relookée pour  travaux sur la façade sud. Ils doivent s'achever fin 2024. Par contre d'autres travaux vont débuter à partir de l'été 2027 jusqu'à mi 2029 pour rénovation des équipements scéniques mais le bâtiment resterait accessible aux visites.
Chef d'oeuvre architectural, il mérite une visite et la réservation est fortement conseillée. 
Suite à un attentat dont il a été l'objet dans l'ancien opéra de la rue Pelletier,  Napoléon III demande la construction d'un nouvel opéra en 1860. C'est Charles Garnier âgé de 35 ans et grand prix de Rome qui remporte le concours, les travaux dureront 15 ans (interrompus par la guerre de 1870 et la commune) et l'opéra sera  inauguré le 5 janvier 1875  sous la présidence de Mac Mahon.

Après ce petit périple, il était temps pour moi de regagner l'hôtel pour rejoindre mes colocataires qui ne devaient plus tarder d'arriver, d'autant plus qu'il commençait à pleuvoir sérieusement.

Le soir nous avons voulu manger au Bouillon Chartier mais vu la file d'attente nous nous sommes dit que nous reviendrions à 19h le lendemain. Sur les grands boulevards nous n'étions pas en peine pour trouver un resto. Nous avons jeté notre dévolu sur le Gloria une brasserie pizzeria. Après un petit Spritz, la pizza servie était fort copieuse et délicieuse.
Le lendemain direction la Tour Eiffel. Il faisait beau mais nous avons pris  le métro pour descendre à la station Ecole Militaire car nous avions pas mal de chemin à pied au programme du jour!  
Nous voulions passer par le Champ de Mars, mais les installations des JO étaient en train d'être démontées, nous n'avons donc pas pu passer vers le mur  pour la Paix et nous avons dû passer par les rues. Dommage car nous n'avons pas pu voir la belle perspective  de  ce bâtiment de l'école militaire édifiée sous le règne de Louis XV. C'est le maréchal de Saxe appuyé par Mme de Pompadour qui proposa au roi de créer cette école royale qui avait pour but de former 500 gentilshommes pauvres à l'art militaire. Bonaparte y a été élève.
Le Champ de Mars a tout d'abord été consacré à la culture maraichère jusqu'au 18e siècle, puis vers 1865, ce fut un champ de manoeuvre militaire. Il a été un lieu de fusillades en 1791 mais aussi de fêtes pendant  la révolution et au cours des siècles suivants où il accueillit également les expositions universelles à la fin du 19e siècle. Le site accueillit pendant les JO 2024 le Beach-Volley et le Cécifoot.

Pour la Tour Eiffel il a fallu passer un contrôle de sécurité pour se rendre sur l'esplanade.
C'étaient les journées du patrimoine et pour monter à la tour il y avait une belle file. Nous avons donc opté pour la voir d'en bas avec ses anneaux olympiques, la montée au sommet sera pour une autre fois! Mais les anneaux des JO sont là (ce sont les vrais encore, ils seront enlevés plus tard pour mettre des anneaux plus légers)


La dame de fer a encore belle allure!
Ensuite nous avons pris le pont d'Iéna pour monter l'esplanade du Trocadéro (le nom de Trocadéro fait référence à une victoire militaire française en Espagne en 1823). Cette esplanade est  encadrée par le palais de Chaillot, construit pour l'exposition universelle de 1937. Il regroupe la Cité de l’architecture et du patrimoine, le musée national de la Marine, le musée de l’Homme et Chaillot et le Théâtre national de la Danse.

Sur le pont d'Iéna (encore un nom de victoire napoléonienne sur les Prussiens en 1806) nous nous sommes fait prendre en photo par une jeune fille avec sa drôle de boite, on donnait ce que l'on voulait  et au final on avait une simili  page de journal avec sa photo dessus couleur sépia.
Et puis il y avait aussi les anneaux olympiques où tout le monde se pressait pour se prendre en photo!!

Du Trocadéro direction l'Arc de Triomphe pour voir la tombe du soldat inconnu depuis 1920 (encore un monument que  Napoléon  suite à la bataille d'Austerlitz fît édifier  à la gloire de la grande armée, la construction débute en 1806 pour s'achever en 1830 et  il est inauguré le 26 juillet 1836).
Aujourd'hui La Flamme du Souvenir et le tombeau du Soldat inconnu sont aujourd'hui le symbole du sacrifice de tous ceux qui sont morts sur les champs de bataille pour que nous vivions dans un pays libre.

Au loin la Défense quartier des affaires.
Puis nous avons amorcé la descente des champs Elysées avec arrêt magasins.




Chez Volfoni, mais pas de traces des tontons flingueurs!
Nous sommes passées devant le  Petit Palais (musée des beaux-arts de la ville de Paris) et le Grand Palais  sur l'avenue  Churchill qui débouche sur le pont Alexandre III (du nom du tsar de Russie 1845-1894), édifiés tous les trois pour l'expo universelle de 1900.
Le pont Alexandre III symbolise l'alliance conclue entre le tsar de Russie Alexandre III et le président de la république française Sadi Carnot en 1891. Il relie l'avenue Churchill à l'esplanade des Invalides.
La façade principale du Grand Palais a été conçue par Henry Deglane.
Quant au Palais de la découverte (musée scientifique) l'accès se fait par la rue  Franklin Delano Roosevelt. Il est actuellement fermé pour travaux et sa réouverture est annoncée pour  le 6 juin 2025.
Le petit Palais

Le Grand Palais
Le pont Alexandre III et les Invalides au fond
Arrivées Place de la Concorde où les infrastructures olympiques étaient en train d'être démontées, nous avons pris la rue de RivoIi avec arrêt dans les boutiques à touristes, puis le jardin des tuileries  et ensuite nous avons traversé la Seine par le pont des Arts.
L'obélisque de la place de la Concorde

Le jardin des tuileries

Le pont des arts


La Seine, l'île de la Cité et le pont neuf
Arrêt sur les quais vers les bouquinistes avant d'arriver sur la place  St Michel faire un arrêt buffet.
L'institut de France

Hôtel des Monnaies

La fontaine de la place Sant Michel

Vous me reconnaissez là!
Reprise de notre marche en direction de Notre-Dame encore toute emmaillotée de sa carapace en ferraille.

Puis nous avons traversé l'île Saint Louis pour nous retrouver dans le quartier du Marais, rue François Miron  et  Place des Vosges et retour en métro jusqu'à notre hôtel. Journée bien remplie en tout plus de 18km à pied!
L'hôtel de ville

Le magasin emblématique de la rue François Miron!

Vie de quartier

Place des Vosges- Pavillon de la Reine-
La place des Vosges était place Royale jusqu'en 1792. Construite sous le règne d'Henri IV, il s'agit de la plus ancienne place de Paris et c'est l'une des cinq places royales de Paris (place des Victoires, place Dauphine, place Vendôme et place de la Concorde). Il y a un pavillon du Roi et un pavillon de la Reine. Apres avoir eu plusieurs noms, elle est rebaptisée place des Vosges en 1800, en l'honneur  du 1er département français qui paya ses impôts sous la Révolution française. Beaucoup de personnalités ont habité sur cette place : Victor  Hugo dont la maison se visite, Théophile Gauthier, Alphonse Daudet, Francis Blanche, Simenon, Jean Claude Brialy, Jack Lang.....
Les arcades
De retour dans notre quartier, dîner au bouillon Chartier, nous y sommes allées à 19 heures, la file n'était pas importante  et nous n'avons pas attendu beaucoup de temps.
Mais qu'est-ce qu'un bouillon ? Le bouillon n'était ni plus ni moins qu'un restaurant où était servie de la cuisine traditionnelle et notamment du bouillon à partir de 2 francs. Apparus en 1854, c'est le boucher Duval qui proposa un plat de viande et un  bouillon  aux travailleurs des Halles. En 1900 à Paris il y eut près de 250 bouillons Duval.
Quant aux bouillons Chartier, de style Art nouveau, ils furent fondés en 1896 par Camille et Frédéric Chartier. C'est donc dans l'établissement historique au 7 rue du faubourg Montmartre que nous sommes allées dîner. 

Et un dernier cocktail avant de rentrer...
Le lendemain, malgré la pluie qui s'est ensuite  transformée en temps gris, nous sommes montées à Montmartre. Nous avons pris  le  métro jusqu'à la station Abbesses (181 marches quand même) puis le funiculaire! La file était importante devant l'entrée du Sacré-Coeur, il nous a fallu quinze minutes d'attente.

La basilique a été consacrée le 16 octobre 1919. Elle résulte d'un voeu national qui fait suite  à la période mouvementée  de 1870 : perte de l'Alsace Lorraine, insurrection de la Commune et l'annexion des états pontificaux ressentis comme une juste punition  d'un siècle sans religion. C'est Alexandre Legentil (propriétaire des grands magasins de tissus "au petit St Thomas") et Hubert Rohaut de Fleury, (peintre) qui font voeu de construire une église dédiée au culte du Sacré-Coeur. 

Ensuite direction, place du tertre, puis Moulin de la Galette. 






Place Marcel Aymé

Le Moulin de la Galette
Le Moulin de la Galette, célèbre pour son bal populaire au XIX ème siècle a été immortalisé par de nombreux peintres : Renoir dans son tableau le bal du Moulin de la Galette, Toulouse Lautrec , Van Gogh, Ramon Casas... Il était composé de deux moulins le Radet et le Blute-fin. C'est le Radet qui a été transformé en restaurant.
En redescendant, nous sommes passées devant le bateau Lavoir, une cité d'artistes.  Un incendie l'a endommagé en 1970,  25 ateliers d'artistes ont été reconstruits. Gauguin, Picasso, Modigliani, le douanier Rousseau ou encore Diego Rivera s'y étaient installés.

Street art
Puis notre week-end s'achevant,  il était temps de redescendre vers les grands boulevards pour  manger un morceau et  après un tour  passage Jouffroy, nous nous sommes dirigées dans le quartier de Montorgueil manger une crêpe, prendre une praluline chez Pralus.
Passage Jouffroy

Puis passage à l'hôtel pour récupérer nos bagages et direction la gare! Un week-end bien rempli!

You know what ? I'm happy!









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