samedi 1 février 2025

Envie de lecture....chapitre 28

Beaucoup de découvertes cette fois-ci. Merci aux médiathèques de nous donner cette possibilité!
John Lier Horst, Antony Burgess, Francis Caro,Sergio Ramirez, Joseph O'connor, Léonardo Padura, Antti Tuomainen...
Un gros coup de coeur avec le livre de Miguel Bonnefoy sucre noir, un roman déjanté comme je les affectionne.
La poursuite de  séries : Jennifer Ryan, Stève Berry, Laurent Joffrin, Romain Slocombe et sa série avec l'inspecteur Sadorski, Julia Chapmann.
Et puis Charles Exbrayat pour se balader dans le monde...

Pinacothèque Ambrosiana-Milan-

Jorn Lier Horst : les chiens de chasse
Voici un roman policier qui tient en hale
ine, difficile de le lâcher! L'auteur, ancien officier de police, connaît bien son affaire.
L'histoire : Rudolf Haglund retrouve la liberté après 17 ans d'incarcération pour enlèvement et meurtre d'une jeune fille, Cécilia Linde. Son avocat conteste la condamnation car Haglund peut prouver que les preuves ont été falsifiées. C'est William Wisting qui était un jeune inspecteur qui a été chargé de l'enquête. Et donc son supérieur, Audun Vetti, qui ne peut pas  l'encadrer en profite pour le suspendre de ses fonctions, et il faut bien qu'il rejette la faute sur quelqu'un pour que son image n'en pâtisse pas.
Wisting est bien décidé à ne pas se laisser faire et il reprend le dossier. Lui et sa brigade ont- ils été comme des "chiens de chasse" en suivant d'instinct la première piste et en négligeant les autres? A-t' il été manipulé?
Aidé par sa fille Line, journaliste, et un ancien médecin légiste Finn Haber, il va reprendre l'enquête pour essayer d'en déceler les irrégularités. Le récent  meurtre de Jonas Ravneberg et l'enlèvement de Linnéa Kaupang vont lui apporter un nouvel éclairage.

Extrait:Ce n’était pas la première fois que Wisting voyait ça. Sous la pression, on pouvait être amené à tirer des conclusions hâtives. Les enquêteurs se formaient leur propre avis dès que les premières preuves apparaissaient et ensuite, leur opinion faite, il s'instaurait un processus inconscient pour en chercher la confirmation. Ils se mettaient des œillères et ne recueillaient que les infos qui allaient dans le sens de leur hypothèse principale. Ils se transformaient en chiens de chasse qui traquaient le gibier dont ils avaient flairé la trace. Toutes les pistes secondaires et les éléments qui pouvaient les distraire de leur but étaient écartés. Ils en avaient après Rudolf Haglund, il s'agissait de l’encercler, un point c’est tout."
Anthony Burgess: le docteur est malade
Edwin Spindrift est docteur en linguistique et enseigne la phonétique dans un lycée birman de Moulmein. Il fait un malaise et est envoyé dans une clinique de Londres. Il subit moult examens et au final on lui diagnostique une tumeur au cerveau. Sheila son épouse espace de plus en plus ses visites, au point de les déléguer à des personnages hauts en couleurs. Pour savoir ce que fait Sheila, Edwin s'évade le crâne tondu, sans un sou en poche et déambule dans Londres. Il fréquente les bas-fonds de la ville et fait connaissance du gang des bouilloires, d'artistes ratés, de Charlie le laveur de carreaux et de Léo et Harry les jumeaux qui tiennent un bar clandestin, il passera même à la télévision pour participer au concours du plus beau crâne chauve et sa dernière rencontre sera celle d'un négociant en vin grec,  Thanatos, qu'il avait rencontré sur les bancs de l'université. Où on y apprend qu'à Londres dans les années 60, il fallait mettre 1 shilling dans un monnayeur pour avoir gaz et électricité!
Anthony Burgess a écrit ce roman alors qu'on venait de lui apprendre en 1959 qu'il était atteint d'une tumeur au cerveau et qu'il ne lui restait qu'un an à vivre.
C'est un roman déjanté où on surfe entre rêve et réalité. C'est plaisant à lire.

Extrait:" Le lendemain matin, on présenta Edwin à un monde souterrain de techniciennes, de jeunes femmes en blanc, aux cheveux permanenté, à l'assurance désinvolte. Leur statut semblait équivoque. Malgré leur manque de connaissances cliniques, et leur maîtrise, d'évidence limitée, de certaines machines, elles ne s'en remettaient à personne. Elles paraissaient avoir accès à une teinturerie spéciale qui blanchissait leurs blouses jusqu'à la  neige aveuglant, à côté duquel les atours quotidiens du personnel médical avaient presque un air de saleté. Les talons hauts étaient prompts dans le couloir, leurs têtes dressées. Edwin suivit à pas traînants une de ces créatures hardies jusqu'à l'unité rayons X.
Il pressa sa poitrine glacée contre une plaque au mur et il entendit le clic de la photo. On le sangla à un lit et, sou de nombreux angles, on prit force clichés de son crâne grimaçant. "Webster, dit-il, voyait lui aussi l'os sous la peau.
-C'était qui Webster?
-Un poète.
-Ah, un poète." D'un air important, la fille inséra énergiquement une autre plaque. "Ne bougez absolument pas. " Il y eut un nouveau clic. "Je ne suis pas très poésie, dit-elle. Ca allait bien à l'école, je suppose.
-Vous pensez qu'il vaut mieux être radiologue que poète?
-Oh oui. "Elle parlait avec une ferveur très professionnelle.
-"Nous sauvons des vies, après tout, non?
-Pourquoi faire?
-Comment ça, pour quoi faire?
-A quoi bon sauver des vies? Pourquoi voulez-vous que les gens vivent?
-Ca, fit-elle d'un air guindé, ça n'est pas mon affaire. Je n'ai pas eu de cours là-dessus. Bon si vous voulez bien attendre là, je vais faire développer ça."
Jennifer Ryan: Les recettes des dames de Fenley
Angleterre 1942: Dans le village de Fenley un concours de recettes  est organisé par la BBC. La gagnante sera la coanimatrice d'une émission culinaire, présentée par Ambrose Hart, the Kitchen Front. Et ce sera une première, les femmes étant souvent reléguées à des tâches subalternes, seuls les hommes étaient sur le devant de la scène. Mais la BBC a pensé qu'une voix féminine était tout indiquée afin que les auditrices puissent s'identifier à elle.
Le rationnement alimentaire a débuté en 1940 pour se terminer en 1954. Le ministère du ravitaillement distribuait des brochures contenant recettes et astuces, encourageait les ménagères à utiliser certains produits que le gouvernement arrivait à récupérer plus facilement car ce  n'était pas importé (comme la viande de baleine)  ou le SPAM (pour spiced ham) viande de porc en conserve envoyé par les américains.
L'histoire met en scène 4 femmes que tout oppose:
Audrey, récemment veuve et mère de trois enfants, qui tire le diable par la queue et vit dans la maison familiale qui tombe en ruines. Sa motivation pour ce concours: lui permettre de régler ses dettes et réparer sa maison. 
Zelda,  travaillait aux cuisines d'un grand restaurant  londonien. Le  restaurant qui l'employait a été bombardé et elle s'est retrouvée à Fenley en tant qu'évacuée de Londres, pour tenir la cantine de la fabrique de tourte et pâtés appartenant à Sir Strickland. Sa motivation pour le concours : se faire reconnaître comme une cheffe réputée et se voir accéder à ce métier réservé aux hommes.
Nell, fille de cuisine de Fenley Hall, la somptueuse demeure de Lady Gwendoline et sir Strickland. Elevée dans un orphelinat, ses connaissances  culinaires lui ont été inculquées par Mrs Quince, cuisinière en chef du domaine, qui l'a pris sous son aile. Sa motivation pour le concours: pouvoir partir de Fenley Hall et etre cuisinière dans une grande maison bourgeoise.
Lady Gwendoline, soeur d'Audrey, ne rêve que d'ascension sociale, mariée à Sir Strickland mari violent et la rabaissant systématiquement, elle n'a de cesse de se montrer à la hauteur aux yeux de son mari. Ne connaissant pas les restrictions, son mari s'approvisionnant au marché noir,  elle est également animatrice de cours de cuisine pour les femmes du village afin de porter la bonne parole du ministère du ravitaillement. Sa motivation pour ce concours: non seulement prouver à son mari qu'elle aussi peut réussir mais assoir son statut social en étant à la BBC.  
Comme j'avais bien aimé ces deux autres romans, je me suis laissée tentée par celui-ci. La guerre vue depuis la cuisine des ménagères anglaises, je trouvais que c'était une bonne approche, c'est bien documenté et on y apprend plein de choses. Il se lit bien. Il  y a plein de bons sentiments. Entre chaque chapitre des recettes de l'époque trouvées dans les archives, dans le cahier de recettes de la grand-mère de l'auteur  ou suite à l'interview de personnes ayant vécu cette période.
Mais c'est peut-être celui que j'ai le moins aimé de la série.

Extrait: "Le grand public accueillait assez bien le rationnement, disait Le Ministère du Ravitaillement aux Responsables des démonstrations. Après le désarroi initial provoqué par le système des carnets de tickets et la contrariété éprouvée à la perspective de ne plus pouvoir préparer les repas comme par le passé, les femmes semblaient prêtes à accepter l’expérience et à s’y adapter.
La peur les aiguillonnait. Les nazis étaient à leur porte. Chaque sacrifice portant sur la nourriture semblait déterminant. Cultiver son carré de légumes relevait du patriotisme. Des groupes de jardiniers amateurs labouraient les terrains de cricket et les parcs. Des affiches annonçaient aux ménagères qu'il était illégal de gaspiller la nourriture, que cela coûtait la vie aux marins qui la transportaient d'un côté à l'autre de l'Atlantique --désormais la voie navigable la plus dangereuse.  Jamais la nourriture n’avait été aussi cruciale."
Steve Berry: le code Jefferson
Retour à la série Cotton Malone, le superhérosquisensorttoutletemps. Cette fois-ci de Copenhague, il embarque pour les US invité par son amie et ancienne Cheffe de l'unité Magellan, Stéphanie Nelle. Pour Cotton et Cassiopée ce devait etre un voyage d'agrément car après l'entrevue ils avaient décidé d'aller au théâtre et de diner en ville et hébergé dans un luxueux hôtel de la ville.
Mais dès les premières pages, on sent bien que ce n'est pas ça qui va se passer. Le voilà qui se retrouve sur un mot de Stéphanie dans un hôtel avec des armes installées de façon à tirer sur le président Danny Daniels venu fêter un évènement dans le restaurant en face. Et c'est le début pour Cotton et Cassiopée des embêtements. Il va se trouver confronter à une société de corsaires composée de quatre familles qui a été adoubée en son temps par Georges Whashington. Cette société est à la recherche des pages manquantes d'un rapport du Sénat en 1793 qui par des lettres de marques conféraient à ces  quatre familles le droit à perpétuité de continuer à attaquer les ennemis de la nation avec force et sans relâche. Ce pourrait être une des causes de l'assassinat de quatre  président Lincoln, Garfield, Mac Kinley et Kennedy.
Ces pages sont dissimulées dans un endroit dont les coordonnées ne seront trouvées que si  le Code Jefferson est déchiffré.
"Vous dites que vous êtes un pirate?
- Un corsaire.
Il connaissait la différence. L'un était un criminel, l'autre travaillait dans le cadre de la loi avec un mandat officiel du gouvernement pour attaquer ses ennemis."
Steve Berry manie avec brio l'histoire et la fiction. Nous allons de rebondissements en rebondissements grâce à des chapitres courts et une narration alternée.  Au bout des 7 premiers livres de la série, j'éprouve un peu d'ennui ou plutôt d'usure car c'est un peu le même style à chaque fois. Je vais attendre un peu avant de me replonger dans le 7ème de la série.

Extrait:" Hale faisait les cent pas dans son bureau. Les trois autres capitaines étaient partis depuis une heure. Avec un peu de chance, le code Jefferson serait déchiffré demain matin et ils pourraient récupérer leur immunité constitutionnelle. Ces procureurs fédéraux, avec leurs accusations d'évasion fiscale, pourraient aller au diable.
Il regarda dehors: la Pamlico était devenue noire. La solitude était une des choses qu'il appréciait le plus dans sa retraite familiale. Il regarda sa montre. Presque 22h30. Knox aurait dû déjà revenir au rapport.
Il ne supportait pas d'être traité de pirate. Par son comptable. Par Stéphanie Nelle. Par n'importe qui,  par tous ceux qui ne comprenaient pas la nature de son héritage. Certes le Commonwealth s'inspirait beaucoup des moeurs de la piraterie, appliquant des politiques et des pratiques mises en oeuvre au XVIIème et au début du XVIIIème siècle. Mais  ces hommes n'étaient pas des imbéciles, et ils avaient enseigné à Hale une leçon qu'il n'avait jamais oubliée."

Laurent Joffrin: l'énigme du code noir
Nous sommes en avril 1791. Nicolas le Floch n'est plus commissaire au Châtelet mais au service de la sécurité du Roi qui est assigné à résidence aux Tuileries. C'est Bourdeau qui l'a remplacé. Deux aristocrates sont tués et mutilés de la même façon et qui s'apparente à la mutilation des esclaves faite par les colons après une tentative d'évasion, comme le stipule le Code Noir ouvrage établi par Louis XIV pour réglementer la vie des esclaves.  Dans le Paris révolutionnaire, la question de l'esclavage se pose: quel sort pour les mulâtres qui eux ont recouvrés une certaine liberté et les esclaves, la question divise les esprits et oppose partisans et ennemis de l'esclavage. Nicolas a vieilli,  il a maintenant la cinquantaine, on sent qu'il n'a plus la fougue de sa jeunesse même s'il papillonne entre  Laure Fitz James et Aimée d'Arranet.
Ce livre est intéressant du point de vue historique.J 'ai eu plaisir à le lire mais je ne retrouve pas le style de JF Parot qui nous avait habitué au vocabulaire d'époque et aux joutes verbales 
entre Bourdeau, Noblecourt, Secmagus ... Est-ce dû aussi à cette période révolutionnaire ou la monarchie est instable ainsi que la nouvelle Assemblée?.

Extrait: "Ce code noir est-il un document officiel? demanda Secmagus.
-Je le crois, répondit Nicolas, Sartine m'avait un jour entretenu du régime des colonies et donc de ce code, cela me revient. Il en avait une connaissance précise comme ministre de la Marine. C'est le roi Louis XIV qui l'a fait rédiger, pour régler la vie à Saint Domingue et dans les autres îles du Vent. Il voulait assurer l'ordre, et aussi limiter les cruautés de certains maîtres, qui prenaient droit de vie ou de mort sur leurs captifs. Le Code proscrivait les exécutions arbitraires et précisait les délits et les peines qui étaient imitées de celles que la justice inflige aux domestiques et aux soldats en cas de faute grave ou de crime contre leurs maîtres ou leurs officiers. Il imposait aussi qu'on baptisât les esclaves et qu'on leur concédât un jour de repos le dimanche."
Miguel Bonnefoy: Sucre noir
Encore une histoire de corsaire et de trésor. Je me suis régalée à lire ce livre.
Tout commence dans le premier chapitre par la vision d'un "navire naufragé planté sur la cime des arbres, au milieu d'une forêt". Ce navire c'est celui d'Henry Morgan, un corsaire qui a réellement existé. Mais l'équipage ne sait pas que dans les flancs du navire sous les planches ily a un trésor. Le bateau finit par sombrer...
Trois siècles plus tard, un village s'installa là où le bateau avait sombré et une foule de chercheurs de trésor vient s'y aventurer pleins d'espoir. Dans ce village, de petites fermes dont celle de la famille Otero qui cultive la canne à sucre. Leur fille Serena rêve d'ailleurs. Mais un jeune aventurier, Severo Bracamonte est hébergé chez eux. Son trésor ce sera Sérena. Chacun porte son trésor en lui, pour Séren , c'est la beauté de la nature.
Je me suis laissée emportée par la plume de Miguel Bonnefoy, une belle fable et j'ai fait un beau voyage! Avec en guise de fin cette notion d'éternel recommencement.

Extrait :"Les Otero avaient acheté cette propriété pour une somme ridicule. Le terrain, abandonné depuis des décennies, avait perdu de sa valeur et on avait dû le mettre en vente.
Bien que la façade fût laide et les volets décrépits, l'intérieur sentait bon le sucre, mêlé aux odeurs de bois. De l'entrée principale jusqu'au dernier étage, la maison entière baignait dans une lumière de cuir et de vieux chêne. Le matin, des vents fous la recouvraient d'une poussière cendrée qui apportait des cigales et des présages. Le soir tout était mauve.
On comptait à l'étage trois chambres aux murs jaunis et une petite habitation, au rez-de-chaussée, séparée des autres, que trois chaises de paille, un lit et des rideaux d'étamine meublaient grossièrement.
Cette chambre n'avait jamais été occupée. L'acte de vente précisait que ceux qui prendraient possession de la maison devaient s'engager à ne rien toucher dans la chambre du fond. La clause n'avait aucune valeur juridique, mais elle fut moralement respectée par tous les propriétaires, si bien que ni les Otero ni plus tard les Bracamonte n'entrèrent jamais dans cette pièce sombre dont la porte n'était ouverte qu'une fois par an.
Tous les 1er novembre, avec une ponctualité religieuse, une vieille femme entrait dans la maison un seau vide à la main, marchait droit vers cette chambre et s'y enfermait pendant des heures. C'était l'ancienne propriétaire qui venait pleurer son mari mort."
Fabrice Caro: Samouraï
Alan Cuartero n'a pas de veine: il vient de se faire plaquer par Lisa et son meilleur pote Marc s'est suicidé. Alan est écrivain ou en tous cas il essaie d'écrire. En guise de reproche, Lisa lui a posé balancé "tu veux pas écrire un roman sérieux?" avant  de le plaquer pour un universitaire qui s'appelle Ronsard! Alors il cherche un sujet qu'il a fini par trouver et ses voisins partis en vacances lui propose de garder sa maison et notamment la piscine, même si il n'aime pas l'eau il aura le calme nécessaire pour se concentrer à l'écriture. Mais comment se concentrer quand ses meilleurs amis Jeanne et Florent s'ingénient à lui trouver une compagne en remplacement de Lisa (Marlène, Chloé Louise ...) et quand des notonectes envahissent la piscine qui devient de plus en plus verte. Pas facile de résumer ce livre mais au final c'est bien l'absurde de nos vies et les petits travers de tout un chacun que décrit l'auteur sous une forme burlesque.

Extrait: "Non seulement je rechigne à rencontrer de nouvelles personnes mais toute vie sociale de manière générale m'est devenue physiquement pénible. Dès le lendemain de ma rupture avec Lisa, je me suis mis à avoir des problèmes d'audition: il suffit que je me retrouve avec des gens pour que mes oreilles se bouchent de manière épisodique, comme si on y enfonçait subitement des boules Quiès, à tel point que durant quelques minutes, je n'entends plus rien. Mû par un réflexe de défense, je m'enferme dans ma bulle et mon imaginaire divague, prend le relais, selon un phénomène similaire à celui de l'estivation, les escargots font ça à l'approche des grosses chaleurs, ils s'enferment et obstruent l'entrée de leur coquille d'un opercule calcaire pour se protéger de la chaleur - quant à savoir s'ils s'évadent dans leurs rêves, l'hypothèse n'est pas à exclure."
Sergio Ramirez: il pleut sur Managua
Amérique centrale. Nicaragua. La guérilla appartient au passé, les anciens guérilleros sont devenus flics mais aussi bandits, employés, notables. Les processions religieuses vont bon train. L'inspecteur Morales de la brigade des stups de Managua est chargé d'enquêter sur un bateau luxueux abandonné dans la Lagunas de Perlas., mais aussi sur la mort d'une femme et sur une valise contenant 100 000 dollars et une robe de mariée. Dans cette enquête il sera aidé par son ami Lord Dixon: "il l'appelait Lord Dixon en raison de ses manières impeccables: il n'élevait jamais la voix, même lorsqu'il se fâchait, et quand il disait des gros mots, il les laissait tomber avec douceur comme s'il les méditait", par Dona Sofia, femme de ménage et ex-révolutionnaire et par Fanny sa maîtresse,.
L'auteur décrit son pays après la révolution sandiniste, une société où règne le chaos social et politique, et ou les cartels de la drogue sont omniprésents, ainsi que la corruption.
J'ai eu un peu de difficultés à entrer dans l'histoire, avec une foule de personnages appelés en plus de leur nom, par un surnom  et aussi par leur nom de guérillero. Malgré tout le livre se lit bien mais il y a un peu trop de digressions. Contente d'avoir découvert cet auteur et ce pays mais sans plus. Je ne pense pas lire les tomes suivants ou alors un jour de pluie comme à Managua.

Extrait: "Le commissaire Selvane ne fit aucun commentaire, mais s'adressa à Lord Dixon:
- Artemio t'a raconté la discussion d'hier avec le chef de la DEA?
C'était là une des rares occasions où le commissaire Selva avait recours aux vieux pseudonymes du temps de la guérilla, comme si ces moments d'impuissance, quand l'insatisfaction virait au cauchemar, arrachaient des tréfonds de l'oubli ces coutumes de la clandestinité. C'est alors que les pseudonymes ressurgissaient comme des pantins articulés qu'il fallait remonter pour qu'ils se mettent en marche, déconcertés et gauches, dans un paysage qui leur était inconnu.
Artemio...Pour l'inspecteur Morales, ce pseudonyme passé de mode était cantonné à l'usage obstiné qu'en faisait dona Sofia, tandis que lui-même avait du mal à se souvenir de celui du commissaire Selva: Mauricio. Pour Lord Dixon, c'était Asdrubal, tout ce qu'il y avait de plus éloigné d'un prénom de la côte."
Charles Exbrayat : le temps se gâte à Zakopane
L'histoire démarre par un beau conte de fée: l'histoire d'un certain Aloïs Werner, banquier de son état et banquier suisse de surcroît!  L'obsession d'Aloïs Werner , car ce tranquille banquier suisse  bernois en a une,  Elzbieta Obkowiska. Celle-ci était venue passer trois années  à Berne chez l'ambassadeur de Pologne en qualité de gouvernante et Werner en est tombé amoureux. Pour séduire sa belle, il apprit le polonais. Mais en juillet 39, Elzbieta est rappelée à Varsovie et la guerre arriva. Dix ans plus tard il put aller en Pologne à la recherche de sa bien aimée et ce pendant plusieurs années de suite. Et c'est là que les services du MI5 britanniques entrent en scène. Harry Crocet, le chef, demande à un de ses agents Roy Farmouth, un agent en fin de carrière,  d'endosser le rôle d'Alois Werner pour s'introduire chez les Lowenberg, tomber amoureux de la fille Hildegarde qui lui rappelle Elzbieta et enfin venger d'anciens agents disparus. Rien de plus facile puisque la famille avide d'argent ne peut résister au montant de l'assurance vie souscrite avant le mariage. Mais Hidegarde en aime un autre et use de tous les stratagèmes pour occire Werner et quoi de mieux que le village de Zakopane pour accomplir ce forfait.
Il y a de l'action, on tourne les pages avidement en se demandant quand Werner finira par succomber, le tout avec humour!

Extrait: "Un orage  arrivant du sud poussait de lourds nuages noirs dans le ciel. Le comte espéra qu'il n'éclaterait pas avant qu'il eût terminé avec son hôte. Ses points de repères pris, il tenait dans son viseur le centre de la cible où si tout marchait bien, apparaîtrait bientôt la tête du Suisse. A la vérité, Gunther von Lowenberg n'était pas très fier de lui. Certes, il avait déjà pas mal de crimes sur la conscience, mais il n'avait jamais assisté à ce qu'il advenait des hommes livrés par ses soins et ceux de sa fille. Il s'en doutait mais refusait d'en convenir. Tandis que cette fois, il lui fallait mettre la main à la pâte et il jugeait la chose excessivement désagréable. Il tressaillit lorsque la voix de sa future victime l'appelant résonna dans le calme du jardin. Gunther appuya tout doucement le doigt sur la gâchette; il n'avait plus qu'un léger effort à faire lorsque la tête de Werner surgirait dans la mire. A travers les feuillages des buissons, il distingua la veste claire du Suisse. Encore cinq mètres, quatre...trois...deux...un...ça y était!"

Romain Slocombe: Sadorski chez le docteur Satan
Dans le dernier tome  de la trilogie de la guerre civile, j'étais le collabo Sadorski, Léon Sadorski a échappé au peloton d'exécution et a enquêté pour les FTP, il s'est retrouvé séquestré à l'institut dentaire puis en a réchappé, a retrouvé Yvette. Je le retrouve donc  en octobre 44 comme au dernier chapitre sur la route entre Pacy sur Eure et Bonnières avec Yvette après avoir  tué deux gendarmes. Mais Yvette  a besoin de soins et le curé de Chauffour le met en relation avec le docteur Larrieu, partisan du PPF, qui la conduit à l'hôpital. Nous sommes en octobre 1944,  Sadorski  recherché par les  polices gaullistes et communistes, est mis en relation avec des gars du maquis blanc hostiles aux Alliés, mais peu lui importe: il doit rentrer à Paris. Dans la même voiture se trouve Claude Dragon une vieille connaissance ainsi que d'autres pronazis, parachutés pour commettre des attentats, avec lesquels il prend le train jusqu'à Paris. Tabassé puis lâché par ses complices, il demande asile chez l'inspecteur Lavigne un jeune et brillant  inspecteur de la PJ dont la femme est séduisante. Celui-ci est sur l'affaire Petiot, que toutes les polices cherchent à  coincer. L'avantage de Sadorski c'est  qu'il l'a connu en prison, il arrive donc à point. Il est réembauché sous un faux nom celui de sa femme: Réquillard, mais doit  mener son enquête depuis chez Lavigne car il est quand même  persona non grata dans les bureaux de la PJ.  Il reprend ses anciennes habitudes comme par exemple séduire la femme du jeune inspecteur, ainsi que ses habitudes  de traque pour déloger Petiot non pas pour rendre justice aux victimes que celui-ci assassinait et dépouillait dans son cabinet de la banlieue parisienne, mais pour retrouver le magot amassé par Petiot  et s'en servir pour s'enfuir à l'étranger avec Yvette.
Romain Slocombe décrit de façon très documentée cette période trouble du Paris de l'après-guerre, "une des plus noires qu'ait connues la capitale, et sur laquelle les crimes de Marcel Petiot ont agi comme un révélateur."

Extrait: "-Tu te rappelles du capitaine  Simonin ? questionne  soudain Jeanniau.
- Le flic de la Sécurité  militaire qui nous a piqué  Petiot sous le nez? Et comment. 
- Eh bien. Il paraît  qu'il est en fuite...Deforges racontait que c'était  un  commissaire  des RG à Quimper, bien mouillé dans la répression  des résistants.  Son vrai nom serait Soutif.
Les cocos s'en sont aperçus et ils le cherchent pour lui faire la peau...Les FTP de Bretagne ont des comptes à régler  avec le bonhomme...S'ils le retrouvent  à mon avis, il est mort. Lynché, ou fusillé, au choix.
-Tiens donc! commente Sadorski, une lueur de plaisir dans l'oeil. Tu m'en diras tant... Bon, on va pas le pleurer, hein! Je me demande comment  les Rouges ont eu l'information...
Jeanniau ricane.
-Oh, de nos jours, les lettres  de dénonciation, ça  chôme pas! On en reçoit  plus que du temps des Boches!... Et les résultats  sont plus rapides."
Joseph O'Connor : dans la maison de mon père
Ce roman est inspiré de l'histoire vraie de Hugh O'Flaherty, prêtre irlandais rattaché au Vatican, qui a défié les nazis et sauvé plus de 6000 juifs et soldats alliés de l'enfer de Rome en 1943 sans la permission de sa hiérarchie et du pape Pie XII.Car en septembre 1943, les forces allemandes occupent Rome. Le chef de la Gestapo, Paul Hauptmann fait régner la terreur. La faim est partout présente [...] Les diplomates, réfugiés et prisonniers alliés évadés risquent leur vie en tentant de trouver asile au Vatican, le plus petit Etat du monde, pay neutre et indépendant situé au coeur de Rome."
Afin de préparer le Rendimento (c'est à dire l'action qui consiste à délivrer des fonds pour permettre l'évasion des personnes cachées un peu partout dans Rome) le prêtre  crée un choeur amateur qui sert de camouflage aux préparatifs. Le choeur est composé de l'ambassadeur Britannique Sir d'Arcy, le major Sam Derry, la chanteuse Irlandaise Delia Kiernan, le marchand de journaux Angelucci, la comtesse Giovanni Landini, la journaliste Marianna de Vries dont les récits plus contemporains jalonnent le livre.  L'action aura lieu  à Noël 1943. Ce livre commence par le récit de ces préparatifs  6 jours avant Noël.
Hauptmann (en réalité Herbert Kappler, le nom a été changé) veut la peau de O'Flaherty et c'est bien un duel entre les deux hommes auquel on va assister. Et le prêtre entend bien le défier cette nuit de Noël. L'étau pourtant se resserre autour du Vatican en cette veille de Noël...

Extrait: "Il y a quinze jours en regardant par la fenêtre, j'ai vu que les nazis avaient donné l'ordre à des prisonniers de peindre une ligne blanche large de soixante centimètres le long de la limite de la place St Pierre, marquant la frontière entre le Vatican et Rome aini que l'ont fixée les Patti Lateranensi ou Accords de Latran, ratifiés le 7 juin 1929. Des pancartes ont été plantées depuis, stipulant que les citoyens d'une ville n'ont pas le droit de pénétrer dans l'autre sans avoir au préalable fait une demande d'autorisation écrite, laquelle doit porter le triple cachet des autorités militaires et s'accompagner d'une jolie somme. L'ambassadeur de Suisse est descendu avec plusieurs témoins  pour s'enquérir auprès de l'officier SS qui commandait ce que signifiait cet outrage et si nous devions tous demeurer à l'intérieur.
- Nein, a répondu le Hauptsturmführer. Vous devez demeurer à l'extérieur.
Et les pèlerins?
Des accords seraient conclus.
- De quelle nature, ces accords?
- Vous le saurez quand vous en serez informé.
- Je suis un diplomate appartenant au Corpo Diplomatico et j'ai des lettres de créance.
- Je me fiche que vous soyez Jésus-Christ en personne. Franchissez cette ligne et vous vous retrouverez dans un camp de concentration."

Léonardo Padura : Passé Parfait
J'ai été déroutée par cet auteur. J'étais sur le point d'abandonner au bout de 50 pages mais j'ai tenu bon jusqu'à la fin. L'histoire se passe à la Havane  hiver 1989. Il est le premier de la série les quatre saisons. Le lieutenant Mario Conde, un flic désabusé, qui noie son mal-être dans le rhum,  est chargé d'enquêter sur la disparition de Rafael Morin directeur d'entreprise et ancien camarade d'école. Morin est  quelqu'un à qui tout réussi, il a même fini par épouser la belle Tamara que convoitait Mario. Heureusement Mario trouve la chaleur familiale avec son ami Carlos El Flaco et sa mère Joséfina. L'intrigue est lente avec beaucoup d'aller-retour passé-présent, pour sans doute mieux nous faire comprendre l'évolution sociale des personnages. Il n'y a pas de chapitres marquant des ruptures de temps et de lieux. Par contre l'auteur nous décrit la vie à Cuba, la vie dans les quartiers populaires, les milieux d'affaires, la police et  la désillusion suite à l'éclatement du bloc soviétique.

Extrait: "Quand on est comme ça, tendu, et qu'on sent qu'on n'arrive pas bien à réfléchir, le mieux c'est d'allumer un havane, mais pas l'allumer pour l'allumer et avaler la fumée... Non l'allumer pour le fumer pour de vrai, car il n'y a que de cette façon que le cigare te livre toutes ses bontés. En fumant comme ça, en faisant autre chose, je gâche ces Davidoff 5000 Gran Corona de 14.2 centimètres, qui méritent pourtant d'être fumés de façon réfléchie, ou simplement qu'on prenne la peine de s'asseoir pour fumer et discuter une heure, le temps que doit durer un cigare. Celui que j'ai allumé ce matin, ç'a été un désastre: premièrement  parce que le matin n'a jamais été le meilleur moment pour un cigare de cette classe, deuxièmement parce que je ne m'en suis pas occupé comme il se doit et que je l'ai maltraité. Après, j'ai eu beau faire tout mon possible, je n'ai pas réussi à le sauver: on aurait dit que je fumais un  pauvre cigare d'amateur c'est vrai, je t'assure. Je ne comprends pas comment tu peux préférer fumer deux paquets de cigarettes par jour plutôt qu'un havane."

Antti Tuomainen: un crocodile s'en allait à la guerre
Drôle de titre vous me direz! Mais l'action se situe dans le parc d'attractions de MonTonSonFun dirigé par Henri Koskinen mathématicien de son état. Celui-ci a repris le parc que son frère lui a légué (voir le premier tome de la série ce matin un lapin...que je n'ai pas lu). Mais voilà que son frère Juhani refait surface et mijote quelques coups fourrés, que l'entreprise fournisseuse  d'attractions refuse de lui vendre le Grand Elan qui permettrait de remettre les finances du parc à niveau, qu'un financier véreux cherche à acquérir le parc...Henri va donc refaire ses calculs  à chaque mauvais coup et déjouer des courses-poursuites entre le Labyrinthe de la Fraise Géante, les Grandes Bosses et le Crocorafting. 
Heureusement il y a Laura, Tulli et Schopenhauer..
Une comédie noire déjantée que j'ai lue avec plaisir.

Extrait: "Cela faisait à peine 6 mois que j'avais dû démissionner de mon emploi de mathématicien  actuaire dans une grande compagnie d'assurances. On ne m'avait laissé le choix qu'entre cette solution et une modification de ma description de poste qui m'aurait conduit à ne plus effectuer, dans un cagibi, que d'insignifiants pseudo-calculs, ou à participer à une formation à la dynamique participative émotionnelle et à des séances collectives de yoga. Un instant seulement après avoir claqué la porte, j'avais appris que mon frère était décédé et que j'héritais de son parc d'aventures. En y arrivant j'avais découvert que j'avais aussi hérité de ses dettes, contractées auprès d'un truand de haut vol. Une chose en entraînant une autre, j'avais dû, pour sauver ma peau, mes employés et le parc lui-même, en venir à me défendre physiquement. Résultat, un gangster était mort sous l'effet conjugué de ma réaction et de l'oreille en plastique d'un lapin géant et j'avais fondé puis mis en faillite une banque de microcrédit, rencontré une artiste peintre qui avait provoqué en moi un déferlement d'émotions inconnues, dû éviter aussi bien la pègre que la police, et été témoin d'une scène dont le souvenir me poussait encore parfois à me tater le cou. A l'issue de tous ces évènements,  le situation financière du parc restait difficile."

Julia Chapman: Rendez-vous avec le danger
Me voilà revenue à la lecture de cosy mystery et à la suite des aventures de Delilah et Samson. Cette fois-ci ils enquêtent dans le domaine des éleveurs de brebis.
La foire aux bestiaux de Bruncliffe bat son plein, mais un accident survient. Ron Watson est retrouvé mort dans un enclos dont il avait la responsabilité. Simple accident ou meurtre, le commissaire priseur engage Samson et Delilah de l'agence de détectives des vallons  pour mener l'enquête. C'est sans compter aussi sur les vols de brebis qui ont lieu dans le pays. Flanqués de Calimero, le braque de Weimar de Delilah, ils arpenteront les fermes et les prés à la recherche du meurtrier, des voleurs de brebis et devront aussi trouver la compagne idéale pour Clive Knowles, un fermier amoureux.
De quoi tourner les pages avidement pour connaître la fin...

Extrait: "Je suis désolée, mais je n'ai pas grand-chose d'autre à proposer, répondit Delilah. A part vous conseiller de mettre de bonnes serrures sur vos portails, et peut-être d'installer un système d'alarme dessus, qui vous alerterait si on les ouvre.
- Et combien ça coûterait, ça?
- Beaucoup moins que de mettre des étiquettes aux moutons.
- Ce serait toujours un début acquiesça Clive.
- Désolée, dit-elle à nouveau, consciente de la frustration des fermiers qui se sentaient vraiement vulnérables. Je vais voir ce que je peux trouver d'autre, en termes de technologie, quelque chose de moins cher qui pourrait vous aider. Evidemment vous pourriez essayer de les teindre, ajouta-t-elle avec un sourire.
- Qu'est ce que vous voulez dire?
- Juste ce que je viens de dire. Les teindre. Il y a eu un cas en Cumbria - un fermier qui en avait marre de se faire voler ses Cheviots. Il les a teints. En orange vif.
- Et ça a marché? demanda le fermier en se penchant en avant, maintenant intéressé."


Charles Exbrayat : Vous souvenez-vous de Paco?
Barcelone dans les années Cest la question que se posent trois femmes : Nina une chanteuse au cabaret de Los Angeles y los Démonios, Juanita, et une mystérieuse femme qui va prier tous les jours à l'église de Nuestra Senora de los Ryes.
C'est également la question que se pose l'inspecteur Miguel Lluji, car Paco Volz était un indicateur chargé d'infiltrer le cabaret de Don Ignacio Villar patron de la pègre du Barrio Chino (quartier chinois, ajourdh'ui dans le quartiel El Raval), un quartier mal famé. Villar est soupconné de crimes dont celui du père de Miguel. Puis le cadavre de Paco est retrouvé alors pour l'inspecteur Lluji c'est une obsession, il veut faire tomber Villar par tous les moyens.
Du suspens du début à la fin, de l'humour aussi, un exellent moment et au final un déus ex machina inattendu.

Extrait: " Comment se fait-il que depuis quelque temps on ne voie pls ce grand garçon brun et mince qui s'appelait ...attendez ...Pedro?...Non, Pancho?
-Paco
-C'est ça Paco.
-Il nous a quittés.
-Ah!
-ils sont tous le mêmes! Ils veulent bien gagner de l’argent, mais pour le travail, c’est une autre histoire… Et puis, ces gens-là ne peuvent pas rester longtemps en place. Ils s’imaginent toujours qu’ailleurs ce sera mieux… Du monde pas bien intéressant, chère amie, croyez-moi.
Puig la regardait s'éloigner dans la calle del Conde del Asalto. Quelle jolie silhouette... mais pourquoi diable s'était-elle enquise de Paco? Joaquin avait l'impression qu'elle n'était venue que dans ce but. Regagnant son bureau, il se demandait s'il devait mettre Ignacio Villar au courant? Seulement, il importait de faire attention. Villar se montrait très épris de Nina et il valait mieux ne pas se faire une ennemie de cette dernière, c'est pourquoi Joaquin Puig décida de ne pas se mêler de ce qui au fond, ne le regardait pas. Et puis, que pourrait-elle jamais apprendre sur le sort de Paco?"







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