lundi 22 septembre 2025

Van Gogh Immersion

J'avais peur d'être un peu déçue en allant voir cette expo à Villeurbanne, mais finalement j'en suis ressortie enchantée. C'est une autre approche et une bonne alternative au musée traditionnel.

Il s'agit d'une exploration de plusieurs oeuvres de Van Gogh dans deux petites salles, notamment les tournesols, ses inspirations japonaises, la chambre à coucher d'Arles.
L'apothéose, c'est la troisième salle qui nous transporte au coeur de ses tableaux tranquillement allongé sur un transat pendant une quarantaine de minutes bercé par des musiques relaxantes.
Dans la première salle qui nous accueille, se trouvent les peintures emblématiques de Van Gogh comme la nuit étoilée sur le Rhône peinte en 1888 lors de son séjour à Arles, puis une autre version peinte en 1889 lors de son séjour à l'asile du monastère de Saint Paul de Mausole.
Dans le second tableau, le village est celui de St Rémi de Provence tel que van Gogh pouvait le voir depuis sa chambre du monastère. Il a utilisé une gamme de bleus pour créer une impression de profondeur et de mouvement. 


Parmi d'autres peintures qui ont attiré mon attention celle du verger avec cyprès de 1888. Les vergers en fleurs ont été un sujet abordé par Van Gogh à diverses reprises entre 1888 et 1890.
Et puis bien sûr, il y a la série des tournesols qui comprend onze toiles.
La première série ce seront les cinq toiles tournesols parisiens créés entre 1887, des tournesols posés sur une table, puis ce sera la série des tournesols dans un vase débutée en août 1888 lorsqu'il est à Arles. Cette série sera destinée à l'atelier qu'il partage avec Gauguin. Les tournesols ce sont aussi une étude sur la couleur, sur les différents jaunes et le jeu de couleurs entre le vase et son environnement.

Avant de quitter St Rémi Van Gogh a travaillé sur une série de fleurs en vases tel que le vase aux marguerites et aux coquelicots.
Dans la deuxième salle, on découvre l'influence des estampes japonaises sur Van Gogh. Celui-ci découvre les estampes japonaises durant un séjour à Anvers pendant l'hiver 1885-1886. Il entreprend des recherches sur ce style artistique et rencontre Siegfried Bing marchand d'art spécialisé dans les porcelaines et objets d'art du Japon et de la Chine. Il s'est inspiré du style Ukiyo-e (image du monde flottant) des peintures de Utamaro, Hiroshige, Hokusai et Sharaku.
Portrait du père Tanguy
Japonaiserie Oiran
En proie à des hallucinations Van Gogh demande à être interné à l'asile de Saint Paul de Mausole (1889-1890). "J'ai mis mon coeur et mon âme dans ce travail et j'ai perdu la tête en ce faisant."
Dans une pièce transformée en atelier, il réalisera 150 peintures et 100 dessins dont la nuit étoilée.  Van Gogh peint ce qu'il voit depuis sa fenêtre, comme le jardin de l'asile. Il peut cependant sortir et il peindra la campagne. Il a représenté l'entrée de l'asile, le vestibule.
Entre ses crises, Van Gogh peint.
Le jour où Van Gogh quitte l'asile, le docteur Peyron écrit un seul mot en commentaire : guéri.
Mais le 27 juillet 1890, Van Gogh se tire une balle dans la poitrine. Il mourra deux jours plus tard à Auvers sur Oise.
Avant de rentrer dans la salle immersive, la dernière toile est celle de la maison jaune et de la chambre à coucher. Il a vécu dans cette maison de février 1888 à mai 1889 et y a construit son premier atelier.


Dans la toile de la chambre à coucher, contrairement aux règles de la perspective, Van Gogh a voulu aplatir l'intérieur en ignorant les ombres pour que son tableau ressemble aux estampes japonaises. "avec ces tons très détaillés j'ai souhaité exprimer un repos total".
Pour Van Gogh la maison jaune était un endroit où il pourrait peindre et héberger ses amis.
Lorsqu'il enverra un croquis de la maison à son frère Théo il écrira : "c'est formidable, ces maisons jaunes sous le soleil et puis la fraicheur incomparable du bleu".
Puis dans la grande salle les images se chevauchent, défilent et on est pris par ces merveilles.








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